Une nouvelle fois, les cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers unissent leur force pour faire avancer le dossier sur l'attractivité de l'exercice médical à l'hôpital.
Tandis qu'un poste de PH sur cinq est toujours vacant, Avenir hospitalier, la CMH, la CPH, l'INPH et le SNAM-HP s'impatientent de voir un jour se concrétiser sur le terrain les différentes mesures du rapport Le Menn pour redorer le blason de l'hôpital auprès des jeunes générations.
Depuis la remise dudit rapport, en novembre 2015, les PH estiment que rien n'a émergé des « longues et stériles phases de dialogue social » pilotées par la direction générale de l'offre de soins (DGOS). De janvier à juin, 60 heures de réunions avec les différents acteurs du monde hospitalier sont programmées. Le calendrier court jusqu'en 2017.
Découpage en cinq plages horaires
Les PH s'agacent de ce train de sénateur, d'autant plus que « les mesures phares à décliner en urgence sont connues depuis longtemps ». Tous réclament « la valorisation des activités médicales programmées réalisées en première partie de soirée » par « la reconnaissance d’un découpage de la journée de 24 heures en cinq plages authentifiées pour le décompte de la permanence des soins. »
À l'heure ou les groupements hospitaliers de territoire (GHT) prennent corps, la prime d'exercice territorial et la prime de pôle inter-établissements sont toujours insatisfaisantes dans leur montant et dans leur mécanisme « complexe » d'attribution.
Les PH exigent aussi le doublement de l’indemnité mensuelle d'engagement de service public exclusif (de 487,49 euros brut).
Autre source de friction : la rémunération des plages additionnelles et des astreintes, renvoyées aux calendes grecques. Les centrales souhaitent une mise en œuvre au 1er juillet 2016 « dès la création des GHT ».
14e échelon
En parallèle, la prime d’engagement de carrière hospitalière pour les zones sous-denses et les spécialités en tension « doit être organisée de manière simple et rapide ».
Concernant la fin de carrière, les PH demandent enfin la création d’un 14e échelon et des mesures d'attractivité sur la retraite des hospitalo-universitaires.
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