Deux nouvelles intersyndicales ont paraphé l’accord-cadre lundi. En traînant des pieds, à en croire le président de la Confédération des praticiens des hôpitaux : « Cet accord-cadre ne comporte pas d’avancées pour les praticiens. On nous propose un jeu de dupes, sans calendrier sur le droit d’option, ni engagement sur le décret CME, expose le Dr Pierre Faraggi. Le ministère exige que l’on signe l’accord-cadre pour participer aux négociations ultérieures. Quitte à en partir ultérieurement, nous signons car c’est un passage obligé. En 2008, nous n’avions pas signé l’accord sur les CET, et nous avions été écartés de tout ». Le Dr Louison Andriamifidy, président du SMARNU (adhérent CPH), dénonce pour sa part une
« désinformation politique à visée électorale ».
L’autre nouvelle signataire, le Dr Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicale nationale des praticiens hospitaliers (INPH), n’est pas plus enthousiaste : « Je signe parce qu’on n’a pas le choix : c’est ça ou rien. Mais il y a beaucoup de zones d’ombre, comme la transformation des jours de RTT en points retraite, ou le prix du rachat de ces jours. On ne connaît pas l’enveloppe financière. Cet accord-cadre, c’est un vaste fourre-tout à la veille des présidentielles pour contenter tout le monde. C’est très électoraliste ».
L’intersyndicale Avenir hospitalier, troisième force en puissance depuis les dernières élections, n’a pas été conviée à la séance de signature. Colère de sa présidente, le Dr Nicole Smolski : « Nous n’acceptons pas que seuls les signataires participent aux groupes de travail à venir. C’est un déni de démocratie. Nous espérons être entendus par Nicolas Sarkozy ou François Fillon à ce sujet ». Avenir hospitalier se dit particulièrement inquiète pour les CET des praticiens. « Si l’on choisit de convertir nos jours en points retraite, expose le Dr Raphaël Briot, en charge du dossier retraite au SNPHAR-E, le scénario que propose le ministère de la Santé nous est très défavorable. Seule la moitié des 300 euros d’un jour CET servira à acheter des points. Soit le ministère a fait une erreur mathématique, soit il est machiavélique, et espère que personne n’y verra rien ! ».
Dans un communiqué commun, la CGT et l’AMUF dénoncent, en lieu et place de la revalorisation des carrières hospitalières, une « attaque contre le statut » et des mesures à la tonalité « ultralibérale ».
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