DE NOTRE CORRESPONDANTE
MALGRÉ un emploi du temps chargé, François Fillon a inauguré en début de semaine le nouvel hôpital Sainte-Musse, à Toulon, aux côtés de son ami, Hubert Falco, sénateur maire de la ville, et de Xavier Bertrand. « Il nous a soutenus pour lancer le projet en 2002, il était normal que François soit là pour couper le cordon », assurait Hubert Falco. Après avoir visité au pas de charge le bâtiment central de cette nouvelle structure qui ne fonctionnera qu’au premier trimestre 2012, le chef du gouvernement a proclamé sa « fierté devant un tel ouvrage de 738 lits pour un financement global de 336 millions d’euros dont 50 % financés au titre du plan « Hôpital 2007 ».
Le Premier ministre a surtout profité de cette occasion pour défendre avec conviction la politique hospitalière du gouvernement, plus de deux ans après la publication de la loi HPST réformant l’hôpital. Même si « le contexte des finances publiques nous oblige à redéfinir nos priorités en concentrant les financements disponibles sur les investissements déjà engagés », François Fillon se veut rassurant. « Les hôpitaux auront accès à une facilité de financement de 3 milliards d’euros ouverte jusqu’à la fin 2011 par la caisse des dépôts et consignations ». Après avoir réaffirmé son attachement au service public, il s’est félicité des efforts entrepris en matière de formation médicale, de revalorisation des carrières paramédicales,de pilotage régional grâce aux ARS ou de gouvernance hospitalière. Dans la foulée, il a défendu les politiques de complémentarité et de partenariat entre secteur public et secteur privé.
Mais il surtout vanté l’intérêt et les mérites, pour les structures hospitalières, de la tarification à l’activité (T2A), un mode de financement progressivement instauré depuis 2004. Si ce système d’allocation des ressources reste décrié au sein de la communauté hospitalière, au motif qu’il aurait introduit une logique de rentabilité, le Premier ministre rétorque que les déficits hospitaliers ont été très fortement réduits. « Ce nouveau mode de financement des établissements hospitaliers est incomparablement meilleur que celui qu’il a remplacé [l’enveloppe globale] » . « Personne ne peut vouloir revenir à une logique de dotations forfaitaires et arbitraires, déconnectées de toute notion d’activité médicale », a plaidé François Fillon, jugeant toutefois que le système de la T2A était « sûrement perfectible ».
Padhue : Yannick Neuder promet de transformer les EVC en deux temps
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne