Le décès, ce week-end, du Dr Jean-Jacques Razafindranazy, médecin urgentiste hospitalier de 67 ans infecté par le coronavirus, a entraîné une série de réactions et d'hommages sur les réseaux sociaux de la communauté médicale, des politiques et de centaines d'anonymes.
1er décès d’un #médecin du #coronavirus. L’Ordre exprime sa plus vive émotion, adresse à la famille et aux proches du défunt ses sincères condoléances et s’associe pleinement à leur douleur. Dans ce moment tragique où l’un d’entre nous disparaît saluons l’engagement des soignants pic.twitter.com/EDwT9Tv3Lr
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) March 22, 2 020
C’est avec une énorme tristesse que nous apprenons le décès de notre collègue Urgentiste le Dr Jean-Jacques RAZAFINDRANAZY du CHI Compiègne-Noyon. Hommages à lui du @SamuNord du @CHU_Lille Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses collègues pic.twitter.com/F2DBxxORma
— SAMU du Nord (@SamuNord) March 22, 2 020
La communauté hospitalière est endeuillée et, en son nom, je présente toutes mes condoléances à la famille et aux proches du médecin urgentiste de Compiègne. Ce premier décès parmi les soignants montre que le combat engagé pour soigner et sauver les Français touchés est dangereux
— Frédéric Valletoux (@fredvalletoux) March 22, 2 020
#DirectAN Nous avons appris avec émotion le décès de M. Razafindranazy, médecin urgentiste, atteint par le #COVID19. Mes pensées vont à ses proches et collègues.
Hommage, au nom de la représentation nationale, à l'ensemble des soignants qui protègent nos vies au péril de la leur. pic.twitter.com/Q3qEnCemrN— Richard Ferrand (@RichardFerrand) March 22, 2 020
Sur LCI dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est « associé à la douleur de la famille » et a relevé « le très lourd tribut payé par la grande famille des médecins aujourd'hui ».
Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi aux autres spécialités (SNPHARe) a présenté toutes ses condoléances à la famille du médecin urgentiste et a dit « s’associe[r] à sa douleur dans cette épreuve brutale ». Le syndicat a réclamé aux autorités que l’infection à Covid-19 soit inscrite dans la liste des maladies professionnelles des professionnels de santé.
Un généraliste et un obstétricien également victimes
L'urgentiste hospitalier n'est plus le seul médecin victime du Covid-19. Deux praticiens originaires du Haut-Rhin et de Moselle sont décédés dimanche des suites d'une contamination au coronavirus.
Un médecin généraliste de 60 ans, le Dr Sylvain Welling, installé dans la petite commune de l'Hôpital (Moselle), est décédé après son admission à l'hôpital de Saint-Avold pour des « problèmes resp»iratoires », a confirmé Gilbert Weber, maire de la commune à l'AFP. « C'était un médecin très actif, il était à son cabinet très tôt le matin et très tard le soir », a ajouté Gilbert Weber, ignorant s'il y avait des cas de Covid-19 dans sa commune, située dans l'Est de la Moselle.
L'autre médecin est le Dr Jean-Marie Boegle, gynécologue-obstétricien de 66 ans. Selon la clinique du Diaconat de Mulhouse (Haut-Rhin), où il exerçait, il est décédé « des suites » du Covid-19 à Dijon. « Il avait contracté le virus auprès de l'une de ses patientes lors d'une consultation au sein de son cabinet », affirme le communiqué de la clinique.
Jean Marie Boeglé Gynécologue Obstétricien de Mulhouse est décédé cette après-midi du COVID 19. Passionné, attentionné, gentil et plein d’humour, il nous manque déjà. Condoléances à toute sa famille
— Israël Nisand (@inisand) March 22, 2 020
Emotion des syndicats
MG France a rapidement rendu hommage au médecin généraliste « atteint au cours de son exercice courageux par une défaillance respiratoire aiguë ». Plus largement, le syndicat de généralistes a tenu à remercier chacun des omnipraticiens « pour son travail constant et sa combativité qui va indiscutablement sauver des vies, même si l'absence d'équipements de protection va en contaminer un certain nombre ». « Tous les soignants de ce pays méritent d'être protégés, aidés, félicités », insiste l'organisation présidée par le Dr Jacques Battistoni.
« Attristé », le SML du Dr Philippe Vermesch a lui aussi assurer aux familles « toute sa sympathie et de sa solidarité ». « Si ces médecins disparus font l’honneur du métier, tous les soignants se projettent en eux et s’interrogent », ajoute-t-il.
Les deux syndicats réclament au gouvernement que tous les moyens disponibles, notamment matériels, soient mis à disposition des médecins. « Le pays a besoin de ses soignants, ce n’est pas le moment de les envoyer au sacrifice », conclut le SML.
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