Confrontée à une démographie déclinante - 1975 généralistes actifs - et une population vieillissante, notamment en zones rurales, la Basse-Normandie a entamé une profonde resectorisation des territoires de garde, décidée dès 2005. La région a entériné son cahier des charges (CDC) de la PDS. Elle ne compte plus que 22 secteurs aujourd’hui contre...104 il y a encore quelques mois. Une mutualisation avec l’hôpital a été mise en place, qui permet à l’effection de s’arrêter à 20 heures en semaine dans la Manche et dans l’Orne, et à 23 heures dans le Calvados. « Dans un des départements, la négociation avec l’hôpital s’est faite un peu à la hussarde, se souvient le Dr Gilles Tonani, membre du bureau de l’URPS Basse-Normandie et président de la fédération régionale de PDS, mais les hospitaliers ont compris que si les libéraux s’impliquaient en échange dans la régulation, chacun pouvait y trouver son compte ». L’effection a été sensiblement facilitée par l’existence d’une maison médicale de garde (MMG) dans chaque secteur, le plus souvent adossé à un établissement hospitalier.
Quant aux rémunérations, elles restent globalement aux niveaux prévus par les textes, avec une légère prime accordée à la régulation. Le Dr Gilles Tonani est satisfait : « La PDS n’est plus un plus un problème en Basse-Normandie, à tel point que la très grande majorité des médecins généralistes sont volontaires ». Pierre-Jean Lancry, directeur général de l’ARS, ne contredit pas : « Les médecins de la région, ont réalisé un travail énorme avant même la création des ARS. Si bien que quand je suis arrivé à la tête de l’Agence, le boulot était fait. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il y a entre nous un climat de confiance ».
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