En déficit prévisionnel de 9,7 millions d’euros, le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest risque de geler une vingtaine de postes de praticiens hospitaliers (PH), dans le cadre d’un plan de retour à l’équilibre financier, piloté par l’agence régionale de santé (ARS) Bretagne qui a rejeté le budget prévisionnel de l’établissement (EPRD) pour 2014.
« Il est question du non-remplacement de 200 postes environ, dont 10 % de personnels médicaux, précise Pierre Bertrand, directeur général adjoint de l’ARS. Ce n’est pas un plan social et rien n’est encore arrêté. »
Dans la presse locale, la CGT et la CFDT ont protesté contre cette décision, dénonçant la « suppression » de 183 postes mettant à leurs yeux en péril la qualité des soins.
Attractivité insuffisante
L’ARS justifie cette restructuration massive par le déficit structurel de l’établissement, lié notamment à la situation financière du site de Carhaix. L’agence cible également la politique d’investissement de l’hôpital, « surdimensionnée » au regard de son attractivité, jugée insuffisante. « Brest n’est pas nécessairement le CHU de recours des habitants du Finistère, explique Pierre Bertrand. Rennes voire Paris peuvent l’être. »
Un contrat de retour à l’équilibre doit être signé en septembre. En sus d’une diminution des effectifs, le développement de l’ambulatoire, la diminution de la durée moyenne de séjour et l’essor des coopérations interhospitalières devraient permettre au CHU de Brest de sortir de la zone rouge, espère l’ARS.
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