Les interventions du monde hospitalier se sont multipliées ces dernières heures, à la fois pour rendre hommage aux victimes des attentats de Paris et pour exprimer la gratitude au personnel soignant très mobilisé.
« Dans cette terrible épreuve, les hôpitaux de l’Assistance publique de Paris, les hôpitaux publics franciliens ainsi que l’ensemble des professionnels de santé mobilisés ont répondu présents et ont fait preuve d’une réactivité et d’un professionnalisme exemplaires », ont déclaré la Fédération hospitalière de France (FHF) et tous les présidents de conférences hospitalières (directeurs généraux de CHU, présidents de CME de CH, de CHU, de CHS, directeurs de CH) dans un communiqué commun.
Professionnalisme salué
L’AMUF salue les urgentistes et les personnels des hôpitaux qui « ont fait preuve de professionnalisme et d’excellence pour sauver le plus de victimes ». « Plus que jamais la collaboration étroite avec les sapeurs pompiers, la police et l’armée doit être faite dans un souci de construction moderne pour être les plus efficaces possible pour les victimes », expose le Dr Patrick Pelloux, président de l’AMUF.
Avenir Hospitalier (AH) et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) rendent hommage à l’engagement de la communauté hospitalière parisienne et des Samu de province. « Dans cette période à risques majeurs, la CPH et AH appellent l’ensemble des personnels médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs à exprimer leur solidarité et leur vigilance constante par tous moyens face à l’expression aveugle de la barbarie », soulignent Nicole Smolski (AH) et Jacques Trévidic (CPH).
Les établissements pas à court de matériel
L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a démenti lundi matin un article du « Figaro » qui faisait état d’« hôpitaux parisiens sous pression et à court de matériel ».
« Dans la nuit de vendredi à samedi, les hôpitaux ont dû opérer simultanément un grand nombre de patients, alors qu’il n’y a pas d’activité chirurgicale orthopédique programmée la nuit et qu’il n’y en a normalement pas ou peu le week-end, dans des circonstances normales. La solidarité entre les hôpitaux d’une part, la présence des pharmaciens responsables de la stérilisation pendant la nuit et de l’ensemble des professionnels revenus dans le cadre du plan blanc ou spontanément ont permis de faire face à cette situation exceptionnelle, y compris sur le plan du matériel », assure le premier CHU de France qui réaffirme que « les hôpitaux n’ont donc pas été à court de matériel ».
Depuis vendredi soir, les hôpitaux de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris ont pris en charge 415 personnes. Sur les 80 personnes admises le 13 novembre en situation d’urgence absolue, trois sont décédées.
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »