La polémique autour de l’ex-mentor des frères Kouachi, Farid Benyettou, élève infirmier en formation à La Pitié-Salpêtrière (et suspendu après l’attentat de « Charlie Hebdo »), rebondit. La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) vient de surenchérir en demandant que l’accès à la profession d’infirmier soit soumise à un contrôle plus strict.
La FHP n’a visiblement pas apprécié le discours de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Faisant allusion à Farid Benyettou, condamné pour activité liée au terrorisme en 2008, l’AP-HP rappelait dans la presse qu’un professionnel de santé ne pouvait pas être recruté sur un emploi public si son casier judiciaire n’était pas vierge, ce qui ne l’empêchait pas de passer son diplôme et d’exercer ailleurs que dans le public, en libéral... ou dans un établissement privé.
Contrôle du casier judiciaire
Pas vraiment d’accord, le président de la FHP, Lamine Gharbi réclame le même traitement que le service public. « Il y a peut-être des condamnations figurant au casier judiciaire qui peuvent être mineures et sans rapport avec l’exercice de la profession. D’autres qui sont rédhibitoires et posent assurément un grave problème éthique » justifie-t-il dans un communiqué.
La FHP demande que « tout recrutement d’un ou une infirmière soit ainsi précédé de son inscription à l’Ordre national des infirmiers ». Charge à ce dernier de vérifier les compétences et la moralité des candidats en accédant notamment à leur casier judiciaire, comme le suggérait l’Ordre lui-même.
Ces exigences ne sont pas du goût de tous les professionnels de santé, inquiets des éventuelles dérives dans ce domaine, comme le démontrent certains tweets publiés peu après la diffusion du communiqué de la FHP.
Cette affaire pose aussi la question de la réinsertion des individus condamnés et qui ont purgé leur peine. Farid Benyettou plaidait lui-même sa cause dans une vidéo où il dénonçait fermement les attentats du mois de janvier.
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