Les quatre vaccins actuellement disponibles en France ont été avant tout mis sur le marché sur l’argument d’une baisse significative du risque des formes graves et de décès liés au Covid-19. Prioritairement ont été vaccinés en France les sujets les plus à risque (personnes vivant en Ehpad, patients porteurs de pathologies…). Mais avec la campagne de vaccination qui s’étend tous les jours, les choses évoluent et les priorités avec. Ainsi, le 30 avril, la Haute Autorité de santé (HAS) a émis des recommandations sur la stratégie de « cocooning » : en clair, il s’agit de vacciner l’entourage de certaines populations vulnérables, à savoir des personnes immunodéprimées adultes et enfants. De façon plus précise, ce cocooning concerne les proches de personnes transplantées d’organes solides ou de cellules souches hématopoïétiques ; les personnes sous chimiothérapie lymphopéniante ; les personnes recevant un traitement par anti-CD20 et les personnes dialysées chroniques. D’autres personnes sous immunosuppresseurs ou avec un déficit immunitaire, « après avis spécialisé », peuvent bénéficier de cette disposition de cocooning, énonce la HAS.
L’entourage concerné par la vaccination correspond à la famille ou aux proches vivant sous le même toit que la personne malade, mais aussi aux personnes susceptibles d’en assurer la garde ou contribuant à sa prise en charge (aides à domicile, auxiliaires de vie…), avec bien sûr les professionnels de santé. D’après le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), cela concernerait 2 à 3 personnes de 150 000 foyers (entre 300 et 450 000 personnes).
Une baisse de la transmisson et la charge virale
Cette stratégie s’appuie sur un des principes généraux de la vaccination : « En raison des incertitudes sur l’efficacité de la vaccination chez les personnes immunodéprimées et de la contre-indication des vaccins vivants chez ces patients, les stratégies de « cocooning » conduisant à vérifier le statut vaccinal de leur entourage immédiat et à faire les mises à jour nécessaires conformément au calendrier vaccinal en vigueur est une approche classiquement recommandée par plusieurs pays et/ou sociétés savantes. »
Un autre argument de cette stratégie de cocooning est lié à certains effets désormais connus – et étayés par des études – de la vaccination, tels que la baisse de la transmission du virus. Dans cette indication de cocooning, la HAS précise que « les vaccins à ARN et le vaccin Janssen, dont l’impact sur la transmission apparaît plus important selon les données actuelles, devraient être privilégiés ».
La haute autorité met également en avant les résultats de l’étude de Shah et al (MedRXiV, 2021), conduite avec les vaccins Pfizer et AstraZeneca montrant que chez l’entourage de personnes vaccinées, il y a eu une réduction de 54 % du nombre d’infections 14 jours après la seconde dose.
Plusieurs travaux conduits sur les effets de la vaccination montrent aussi : une moindre charge virale des personnes développant une infection après avoir été vaccinées et une excrétion virale de plus courte durée (avec le vaccin Janssen).
La HAS précise que cette stratégie de cocooning est « menée en complémentarité du maintien des mesures barrières et de distanciation physique pour lutter efficacement contre l’épidémie par le SARS-CoV-2 ».
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