Tout médecin a souvent vu des enfants avec une fièvre élevée continuer à jouer dans son cabinet alors que d’autres avec une fièvre moindre sont asthéniques et bougent peu. Le comportement malade est indépendant du niveau de la température et ce n’est pas la fièvre qui est responsable des troubles présentés par l’enfant.
► Ce comportement malade est caractérisé par une diminution de l’activité, une moindre envie de jouer, un moindre intérêt pour les relations sociales, une baisse de l’appétence. Ce comportement peut prendre les traits d’un inconfort lorsque l’humeur de l’enfant est altérée (enfant grognon, irritable, anxieux), lorsqu’il recherche plus activement du réconfort et des câlins, qu’il pleurniche ou qu’il pleure, lorsque l’expression de son visage est dégradée ou qu’il semble douloureux. Le comportement malade et l’inconfort qu’il peut générer sont souvent associés à une fièvre mais ne sont pas une conséquence de celle-ci.
► L’augmentation de la température du corps en réponse à une agression par un agent pathogène, manifestation d’une autonomie par rapport à l’environnement, correspond à un système de défense abouti.
Quand les polynucléaires, les macrophages, les monocytes détectent par leurs récepteurs spécifiques les antigènes propres aux pathogènes, ils sécrètent des petites protéines à demi vie brève. Ces cytokines, en particulier IL-1, IL-6, TNF tumor necrosis facto,r vont déclencher la synthèse de prostaglandines, les PEG2, dans les cellules endothéliales qui vont à leur tour activer dans l’encéphale la production de cytokines semblables qui sont responsables des modifications du comportement. Il s’agit de processus complexes.
Le comportement malade, comme l’inconfort possible, sont en rapport avec les propres défenses immunitaires de l’enfant (2). On ne doit plus parler de « mauvaise tolérance de la fièvre », concept maintenant dépassé.
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