« Mlle B., 23 ans, est réticente à faire le rappel de la vaccination contre la rougeole comme lui conseille son médecin... Il lui explique pourquoi ce rappel est important pour elle et pour les autres...».
Une poussée des sceptiques
Selon le baromètre santé Institut National de Prévention et d'Éducation à la Santé (INPES 2010), la grande majorité des patients garde une opinion favorable à la vaccination (90 %). Les réfractaires à toute vaccination restent rares, entre 1 et 2 % de la population. Mais la part des sceptiques va croissante ces dernières années pour atteindre près de 10 % et ils demandent des explications pour être convaincus du bien fondé de la vaccination proposée. Pourquoi cette méfiance vis-à-vis de la vaccination ? C'est que plusieurs psychodrames sanitaires ont semé le doute dans les esprits comme la polémique autour de la vaccination contre l'hépatite B ou plus récemment la campagne contre la grippe H1N1.
Identifier les peurs
Mais au-delà de cette méfiance compréhensible, il existe des peurs latentes et souvent irrationnelles qui alimentent les réticences : peur en se faisant vacciner d’attraper une maladie grave, voire d’attraper la maladie contre laquelle on est sensé se faire vacciner. Peur aussi de la sur vaccination du fait de la multiplicité des vaccins recommandés d'où l'intérêt de les regrouper pour réduire le nombre d'injections. Objections aussi pour les plus réfractaires avec des arguments d’ordre religieux, philosophique voire sectaires comme « ce n’est pas naturel, c'est un complot contre ma santé, c’est une atteinte à ma liberté… ». Mais ces objections sont souvent liées à des structures de personnalité particulières qu'il est difficile de convaincre avec des arguments rationnels.
La crainte de la piqûre
Enfin la peur de la piqûre prend ses racines dans l'enfance. Les enfants vivent dès le plus jeune âge les séances de vaccination comme une agression physique par le biais de la piqûre. Pleurs, cris, agitation sont présents dans la mémoire collective à l’occasion de ces consultations. Une sorte de rite initiatique à l’occidental (voir encadré), avec son parfum de solution alcoolisée, par lequel sont passés la grande majorité des adultes. Pour désamorcer cette peur, la préparation du vaccin peut se faire hors de la vue de l’enfant, en particulier pour l’aiguille, et la piqûre elle-même doit être annoncée, histoire de ne pas prendre l’enfant par surprise. Enfin il est possible aujourd’hui, pour éviter ce traumatisme éventuel de la piqûre douloureuse, de préparer une anesthésie locale dans les heures précédentes avec un patch ou de la crème type Emla.
Autant de peurs qu’il faut mettre à jour chez les patients candidats aux vaccins pour essayer de les surmonter par le dialogue et des attitudes explicatives.
Etude et Pratique
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