- D’abord expliquer au patient les effets bénéfiques de l'arrêt : amélioration des fonctions supérieures, diminution du risque de chute et des autres effets indésirables, retour à un sommeil plus naturel qui, même fractionné, sera plus récupérateur. Puis, exposer les modalités de l'arrêt : progressif, adapté à sa situation et à ses souhaits, avec un suivi tout au long de la décroissance posologique. Si le patient refuse d'arrêter son hypnotique, on refera la proposition ultérieurement.
- Instaurer un arrêt progressif. D’ordinaire, 4 à 10 semaines suffisent, en diminuant par exemple la posologie de 25 % la 1re semaine. Mais plusieurs mois peuvent être nécessaires en cas de traitement de longue durée ou si les posologies sont élevées. Aucun traitement substitutif médicamenteux n'est à envisager.
Le taux de réduction peut être plus faible dans certaines situations : échecs de tentatives d'arrêt antérieures, alcoolisation, dépression, insomnie chronique, trouble anxieux... En cas d’apparition d’une anxiété majeure lors de la diminution, il est indispensable de surseoir au sevrage.
- Programmer des consultations de suivi. Lorsque la décroissance posologique s'effectue sans problème, revoir le patient une semaine après la première diminution de dose, puis à chaque diminution, soit toutes les 2 à 4 semaines.
- Après l'arrêt, une consultation doit être réalisée 3 à 7 jours après la dernière prise. Par la suite, les 6 premiers mois après l'arrêt des hypnotiques constituent la période la plus à risque de reprise du médicament.
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