Traitement d’une piqûre
– Inactiver le venin en plaçant une source de chaleur (extrémité d’une cigarette incandescente) à 1 ou 2 cm du point de piqûre de manière à produire une chaleur de 50-60 °C.
– Important : ne pas mettre un glaçon ce qui aurait l’effet inverse en augmentant la durée d’action du venin.
– Enlever le dard (abeille) à l’aide d’un Aspivenin ou d’une pince à épiler. Ensuite effectuer une désinfection locale et appliquer un dermocorticoïde.
– Les mêmes mesures valent pour les piqûres de taon.
Mesures de prévention
– Ne pas marcher les pieds nus dans l’herbe
– Ne pas utiliser les huiles solaires ou les parfums car ils attirent ces insectes
– Éviter le voisinage des ruches
– Ne pas faire de gestes brusques en présence d’abeilles ou de guêpes au cours d’un repas
– Attention aux repas en plein air, aux vides ordures non hermétiquement fermés (cas le plus fréquent : les arrêts-repos sur les autoroutes)
– Se méfier d’une prolifération inhabituelle de guêpes ou de frelons (sous les tuiles d’un toit).
– Malgré quelques cas sévères, certains mortels, publiés dans la presse, il n’existe pas actuellement d’argument pour dire que le frelon asiatique est plus allergisant que les guêpes ou surtout les abeilles. Les réactions sévères ou mortelles dues aux venins des abeilles et des guêpes sont au moins aussi fréquentes.
Traitement préventif à prévoir en cas de réaction lors d’une piqûre antérieure
En fonction des données cliniques (âge, intensité de la réaction, résultats des investigations allergologiques), il sera proposé soit un traitement préventif (trousse), soit une immunothérapie spécifique (à partir du stade 3 – 4 de la classification des réactions aux venins d’hyménoptères).
› Grades de sévérité
– Grade 1 (conjonctivite, rhinite, urticaire généralisée simple, œdème des lèvres et/ou du visage sans aucun symptôme respiratoire) : antihistaminique H1 + corticoïde per os pendant 4 jours (1 à 2 mg/kg/jour, sans dépasser 60 mg/jour avec arrêt d’un seul coup, sans nécessité décroissance).
– Grade 2 (bronchospasme : toux, sifflements, chute du DEP›15% des valeurs attendues ou connues) : 2 bouffées d’un spray de bêta-mimétique renouvelables 3 fois à 10 minutes d’intervalle (à poursuivre pendant 2 jours à raison de 2 bouffées ou une dose de poudre 4 fois par jour + corticoïdes oraux aux doses sus-indiquées).
– Grade 3 (œdème laryngé, anaphylaxie aiguë) : adrénaline sous la forme d’un stylo auto-injecteur. Après 2 années marquées par des problèmes divers, en particulier de fabrication et d’approvisionnement, on dispose aujourd’hui de 3 spécialités (Anapen®, JEXT®, Epipen®)
› Doses pour Anapen® (qui peut se conserver à température ambiante)
– 0,15 mg si poids 20 kg) en intramusculaire dans la face antéro-latérale de la cuisse
– La zone d'injection peut être massée légèrement pendant 10 secondes après l'administration.
– Dans certaines circonstances, une dose unique d'adrénaline peut ne pas suffire, une nouvelle dose étant injectée après un délai de 10 à 15 minutes.
› Mise en position de sécurité : décubitus dorsal, couché ou latéral si nausées
– Ne pas relever le patient (en position assise ou debout) si celui-ci le demande car il se sent mieux (risque de récidive de l’anaphylaxie par désamorçage cardiaque)
› Appel des secours d’urgence : SAMU (n°15 téléphone fixe ou n°112 portable, n° européen), pompiers (n°18).
– Admission aux urgences (au moins 24 heures)
– Sortie avec un rendez-vous écrit en consultation auprès d’un allergologue. Celui-ci effectuera des investigations adaptées (tests cutanés et dosage des IgE sériques spécifiques correspondantes).
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique