L’objectif du traitement de la DA est, d’une part, l'obtention rapide d’une rémission grâce à un traitement d'attaque et, d’autre part, le maintien de cette rémission au long cours grâce à un traitement d’entretien, souvent fastidieux et répétitif. Pour cela, la compréhension et l’implication des parents et la participation de l’enfant, s'il est suffisamment grand, sont indispensables.
→ Ces explications vont permettre aux patients de comprendre la différence entre traitement d’attaque et traitement d’entretien, c'est-à-dire :
- traitement de la xérose (sécheresse) cutanée ;
- traitement anti-inflammatoire local, par dermocorticoïdes ou par immunomodulateurs. Les parents doivent bien comprendre que la protection de la barrière cutanée est le combat essentiel et que ce combat s'inscrit dans la durée.
→ La notion de chronicité doit aussi être comprise : on peut traiter les symptômes de la DA, mais la maladie n'est pas guérie et il est normal qu’elle revienne. Et on rassure les parents en expliquant que la DA disparaît dans la grande majorité des cas quand l'enfant grandit (sans donner de date…). Cette consultation est particulièrement chronophage; aussi il ne faut pas hésiter à faire revenir les patients pour revoir et compléter l’information.
→ Puis un plan de traitement est fixé et mis par écrit en détail sur l’ordonnance en précisant l'objectif qui est de faire disparaître les lésions cutanées ou au moins de les améliorer très significativement.
→ Un outil, le PO-SCORAD, accessible sur Internet,destiné aux patients atteints d'eczéma atopique(y compris les enfants) ou aux parents d'enfants atopiques permet d'évaluer - eux-mêmes - rapidement et régulièrement l’état de leur affection et d’établir une courbe évolutive de leur DA entre deux consultations. Certains cas complexes devraient pouvoir bénéficier d’un programme d'« éducation thérapeutique multidisciplinaire » actuellement mis en place dans certains hôpitaux (4).
Une étude réalisée en 2012 révélait que 28 % des mères n’appliquaient pas les DC sur la peau de leur enfant. Il est essentiel d'écouter et identifier les craintes(accoutumance, prise de poids, effets secondaires cutanés, etc.) puis de rassurer en leur expliquant que le traitement initial à dose forte permettra d'éviter un traitement de longue durée, que la pénétration des dermocorticoïdes à travers la peau est très faible et n'a aucune conséquence générale aux doses recommandées, qu’une dose insuffisante risque de « chroniciser » la pathologie.
→ Ne pas utiliser les vêtements en laine directement sur la peau, privilégier coton et lin, ne pas trop couvrir les enfants (chaleur et sueur aggravent la DA). Garder la chambre à 19°. Couper régulièrement les ongles des enfants (7).
→ Éviter de dire à un enfant d’arrêter de se gratter ; si c'est le cas, c'est qu'il faut renforcer son traitement pour éviter le prurit. On peut prévoir un spray d'eau thermale et une crème hydratante sur la table de nuit. La prise d’un antihistaminique peut être momentanément utile.
→ Contrer les idées reçues :
- la DA n’est pas une allergie alimentaire, même si elle peut cohabiter avec celle-ci du fait d’un terrain génétique qui prédispose aux autres maladies atopiques.
- le calendrier vaccinal n'est pas à modifier.
- pas de restriction pour la piscine, sauf en cas de poussées inflammatoires, mais en veillant à bien hydrater la peau ensuite.
Expliquer et réexpliquer
Dans la prise en charge de la dermatite atopique, le médecin doit expliquer ce qu'est la maladie (à la fois génétique et immunologique), son mécanisme (la peau sèche qui devient poreuse et laisse passer les allergènes qui vont entrainer les réactions retardées d’eczéma), son profil évolutif fluctuant.→ Ces explications vont permettre aux patients de comprendre la différence entre traitement d’attaque et traitement d’entretien, c'est-à-dire :
- traitement de la xérose (sécheresse) cutanée ;
- traitement anti-inflammatoire local, par dermocorticoïdes ou par immunomodulateurs. Les parents doivent bien comprendre que la protection de la barrière cutanée est le combat essentiel et que ce combat s'inscrit dans la durée.
→ La notion de chronicité doit aussi être comprise : on peut traiter les symptômes de la DA, mais la maladie n'est pas guérie et il est normal qu’elle revienne. Et on rassure les parents en expliquant que la DA disparaît dans la grande majorité des cas quand l'enfant grandit (sans donner de date…). Cette consultation est particulièrement chronophage; aussi il ne faut pas hésiter à faire revenir les patients pour revoir et compléter l’information.
→ Puis un plan de traitement est fixé et mis par écrit en détail sur l’ordonnance en précisant l'objectif qui est de faire disparaître les lésions cutanées ou au moins de les améliorer très significativement.
→ Un outil, le PO-SCORAD, accessible sur Internet,destiné aux patients atteints d'eczéma atopique(y compris les enfants) ou aux parents d'enfants atopiques permet d'évaluer - eux-mêmes - rapidement et régulièrement l’état de leur affection et d’établir une courbe évolutive de leur DA entre deux consultations. Certains cas complexes devraient pouvoir bénéficier d’un programme d'« éducation thérapeutique multidisciplinaire » actuellement mis en place dans certains hôpitaux (4).
Aborder d’emblée la corticophobie
Le diagnostic de DA est aisé et l'ordonnance de dermo-corticoides assez consensuelle, mais cela ne suffit pas et les dermo-corticoides sont sous-utilisés(5). La peur des corticoïdes touche 8 patients sur 10; elle doit donc être abordée très précocement.Une étude réalisée en 2012 révélait que 28 % des mères n’appliquaient pas les DC sur la peau de leur enfant. Il est essentiel d'écouter et identifier les craintes(accoutumance, prise de poids, effets secondaires cutanés, etc.) puis de rassurer en leur expliquant que le traitement initial à dose forte permettra d'éviter un traitement de longue durée, que la pénétration des dermocorticoïdes à travers la peau est très faible et n'a aucune conséquence générale aux doses recommandées, qu’une dose insuffisante risque de « chroniciser » la pathologie.
Conseiller
→ La toilette doit être douce, avec un pain surgras ou un gel surgras, à la main (sans gant de toilette et sans friction), avec une eau à pas plus de 33°, éventuellement adoucie par un corps gras (huile de bain) et séchée en tamponnant.→ Ne pas utiliser les vêtements en laine directement sur la peau, privilégier coton et lin, ne pas trop couvrir les enfants (chaleur et sueur aggravent la DA). Garder la chambre à 19°. Couper régulièrement les ongles des enfants (7).
→ Éviter de dire à un enfant d’arrêter de se gratter ; si c'est le cas, c'est qu'il faut renforcer son traitement pour éviter le prurit. On peut prévoir un spray d'eau thermale et une crème hydratante sur la table de nuit. La prise d’un antihistaminique peut être momentanément utile.
→ Contrer les idées reçues :
- la DA n’est pas une allergie alimentaire, même si elle peut cohabiter avec celle-ci du fait d’un terrain génétique qui prédispose aux autres maladies atopiques.
- le calendrier vaccinal n'est pas à modifier.
- pas de restriction pour la piscine, sauf en cas de poussées inflammatoires, mais en veillant à bien hydrater la peau ensuite.
Cas clinique
Le prurigo nodulaire
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC