Le vitiligo
Il s’agit d’une dépigmentation préférentiellement des bords externes de la vulve, souvent symétrique, plus ou moins étendue, sans autre altération cutanée.
La lichénification
Ce terme désigne une hyperplasie épithéliale bénigne secondaire à un grattage chronique qui se présente comme un épaississement cutané localisé ou généralisé avec une accentuation du quadrillage normal de la peau, bien limité, de teinte variable blanchâtre, grisâtre ou érythémateuse. La lichénification atteint surtout les versants cutanés externes de la vulve. C’est une affection fréquente et bénigne induite par le prurit chronique. Des lésions de grattage y sont souvent associées. Cette lichénification peut survenir primitivement ou secondairement à une dermatose vulvaire prurigineuse. Le traitement fait appel aux corticoïdes locaux de classe forte pendant 2 à 3 semaines associés aux antihistaminiques.
Le lichen scléreux
Cause fréquente de prurit vulvaire chronique, le lichen scléreux (LSV) survient à tout âge mais surtout après la ménopause. Il se présente typiquement comme une lésion blanche, brillante, porcelainée avec une muqueuse atrophique de siège vulvaire interne (Fig. 2).
[[asset:image:5916 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":["Lichen scl\u00e8reux : muqueuse blanche en porcelaine avec h\u00e9morragies sous muqueuses"]}]]
Le LSV modifie le relief vulvaire et peut entraîner un effacement et une fusion des petites lèvres sur les grandes lèvres, une bride postérieure voire une sténose orificielle (Fig.3 et 4). Il existe un grand polymorphisme clinique avec des formes parfois hyperplasiques ou ulcérées. Le maître symptôme est le prurit présent dans 75 % des cas auquel peuvent être associées des sensations de brûlure, une dyspareunie et, plus souvent encore, une sensation de plaie après les rapports sexuels.
› « Il faut être vigilant. Tout prurit vulvaire prolongé doit faire évoquer un LSV, toute lésion évocatrice de LSV nécessite un avis dermatologique et ces LSV même asymptomatiques doivent être surveillés. » En effet, le lichen scléreux est le principal précurseur du carcinome épidermoïde vulvaire, son risque évolutif est estimé à 4 %. Environ 70 % des carcinomes épidermoïdes vulvaires surviennent sur un lichen scléreux (Fig. 5).
[[asset:image:5931 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":["Carcinome diffus sur lichen scl\u00e9reux "]}]]
Une biopsie est justifiée en cas de doute diagnostic (lésion hyperplasique, bourgeonnant ou ulcérée) ou de non-régression après 4 à 6 semaines de traitement. Le traitement fait appel à la corticothérapie locale de classe très forte (Dermoval®) une fois par jour le soir pendant 1 à 3 mois généralement, puis espacée progressivement sur six mois ensuite. Il est conseillé une surveillance annuelle à vie car les récidives sont fréquentes et pas toujours symptomatiques et dans le but également de dépister précocement un carcinome épidermoïde (5).
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