L’urticaire chronique (UC) est une maladie inflammatoire. Les étiologies allergiques sont trop largement surestimées, les urticaires IgE dépendantes ne se présentant qu’exceptionnellement sous forme d’une urticaire chronique.
Le mastocyte est la cellule clé de l’urticaire : il possède à sa surface différents récepteurs dont la stimulation déclenche la dégranulation mastocytaire et la libération de nombreux médiateurs : histamine, héparine, sérotonine, leucotriène, prostaglandines ainsi que des chimiokines responsables d’une vasodilatation avec augmentation de la perméabilité capillaire et extravasion cellulaire, le principal médiateur étant l’histamine (1). Les mastocytes du derme sont fragiles et c’est l’existence d’un terrain atopique ou auto-immun qui explique cette fragilité.
Elle résulte de l’activation de ces mastocytes cutanés fragilisés par le terrain atopique au auto-immun en réponse à des facteurs environnementaux. Du fait du terrain, le seuil d’activation des mastocytes est particulièrement faible et des facteurs activateurs multiples (physiques, psychologiques, médicamenteux, alimentaires, infectieux, physiques, hormonaux…) vont induire une activation mastocytaire complète avec libération des médiateurs aboutissant au recrutement d’un infiltrat inflammatoire responsable de l’apparition de lésions d’urticaire. Le rôle de l’environnement est majeur dans le déclenchement des lésions.
Ainsi, certains aliments comme les fraises ou les crustacés, l’alcool, la caféine, les additifs et certains médicaments (antibiotiques, AINS, codéine, antibiotiques en particulier les bêtalactamines…) contiennent des substances histamino-libératrices, c'est-à-dire capables d’activer les mastocytes, qui induisent des réactions d’hypersensibilité non allergiques. La majorité des urticaires médicamenteuses ou alimentaires sont des réactions non immunologiques, par effet pharmacologique ou toxique direct du médicament ou de l’aliment sur les mastocytes.
Le rôle du stress psychologique est loin d’être négligeable et son action passe par l’intermédiaire de substances produites par les nerfs périphériques (neuromédiateurs, noradrénaline) à activité histamino-libératrice. L’UC est donc considérée comme une dermatose inflammatoire cutanée qu’il faut appréhender comme la dermatite atopique et le psoriasis.
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