Le diagnostic
La prévalence du trouble panique est estimée entre 1,2 % et 3 %. Environ ⅓ des sujets ayant eu plusieurs attaques de panique développeront un trouble panique. Théoriquement, le trouble panique se définit par une répétition des attaques de panique (4 attaques de panique en l'espace de 4 semaines) et par la crainte persistante d’avoir d’autres attaques de panique. Cette crainte peut se manifester par des ruminations à propos des conséquences possibles d’une attaque lors d’une réunion professionnelle, lors de la conduite d’un véhicule ou dans les transports en commun.
La prise en charge
Le traitement pharmacologique et les thérapies cognitives et comportementales sont les 2 approches les plus validées dans la prise en charge du trouble panique.
→ Les antidépresseurs sont efficaces dans le traitement du trouble panique. Ils permettent de prévenir la sur-venue de nouvelles attaques de panique, mais ils ont peu d’effet thérapeutique sur la crise elle-même. Les IRSS et les IRSNA sont recommandés en première intention du fait de leur bonne tolérance. Ceux ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans les troubles anxieux sont à privilégier (cf. tableau 1). Les antidépresseurs tricycliques (clomipramine, imipramine) sont utilisés en seconde intention.
Remarques : Quelle que soit la molécule prescrite, la réponse clinique survient comme dans les épisodes dépressifs après 4 à 6 semaines de traitement. Le traitement doit être poursuivi au moins 12 semaines avant de pouvoir conclure l’inefficacité d’une molécule.
→ Les benzodiazépines ont un effet thérapeutique curatif en aigu sur l’attaque de panique. Leur prescription au long cours n’est pas recommandée en raison du risque de dépendance. Antidépresseurs et benzodiazépines peuvent être utilisés parallèlement, d'une manière transitoire notamment en début de traitement.
→ Les bêta-bloqueurs qui réduisent certaines manifestations anxieuses, notamment la tachycardie, n'ont pas fait preuve d'efficacité dans le trouble panique.
→ Les thérapies cognitivo-comportementales constituent, pour certains, un traitement de première intention du trouble panique. Un des objectifs est d’aider les patients anxieux à reconnaître, remettre en question et rectifier leur tendance à surestimer le danger et le sentiment qu’elles ont d’être incapables de faire face au danger. Elles peuvent être proposées en association à un traitement médicamenteux. La psychothérapie analytique peut être indiquée après avis spécialisé, notamment en cas de trouble de la personnalité, et en fonction de la demande spécifique du patient.
Remarque : la prise en charge est le plus souvent ambulatoire. En revanche, une hospitalisation est indiquée en cas d’urgence médicale ou chirurgicale sous jacente, de pathologie psychiatrique aiguë (bouffée délirante aigue, dépression anxieuse…) ou de risque suicidaire (raptus anxieux).
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