Pour l'enfant qui n'a pas accès au langage (le prématuré, le nourrisson, l'enfant intubé, l’enfant curarisé, l'enfant polyhandicapé, l'enfant d'origine étrangère…), seule l’observation de ses comportements va permettre de reconnaître et d’évaluer sa douleur.
Quelle grille d’évaluation choisir ?
Entre 0 et 4 ans, de nombreuses grilles comportementales sont utilisables ; 3 critères vont permettre la tranche d’âge, la durée de la douleur et le type de service.
La grille EVENDOL s’utilise pour les enfants de 0 à 7 ans pour la douleur aiguë (1).
Entre 4 et 6 ans, on propose à l’enfant de s’évaluer lui-même (autoévaluation) à l’aide de l’Échelle de Visages.
À partir de 6 ans, l’enfant peut s’évaluer lui-même avec :
– échelle Numérique Simple (« quelle note entre 0 et 10 ? ») ;
– échelle Visuelle Analogique (EVA) avec une réglette verticale?;
– échelle Verbale Simple (douleur « absente », « modérée », « intense » très « intense »).
Difficultés de l’évaluation
La douleur modifie les interactions : les enfants douloureux peuvent devenir opposants, refusant tout contact.
Mais une fois soulagés, ils retrouvent leur sociabilité et ils peuvent alors parfaitement en préciser l’intensité.
Des niveaux de douleur intense peuvent figer l’enfant dans sa motricité, inhiber ses capacités relationnelles dans des tableaux d’atonie psycho motrice (« enfants trop calmes »).
Les enfants porteurs de douleur chronique (drépanocytose, ostéogenèse imparfaite, arthrite chronique juvénile…) qui vivent depuis « toujours » avec un niveau de douleur important ont souvent des difficultés pour préciser le niveau actuel.
Les enfants décrivant des niveaux de douleur supérieurs à ceux attendus par les soignants risquent de ne pas être « pris au sérieux ».
L’enfant plus jeune a souvent du mal à « nuancer », il choisit les extrêmes.
L’enfant qui semble avoir « surcoté » sa douleur, a bien souvent évalué sa peur, sa tristesse, sa détresse, son « ras-le-bol ».
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