Forme familiale autosomique dominante = risque cardiovasculaire très élevé
Cette forme est en effet caractérisée par la sévérité de l’augmentation du LDL-cholestérol mais aussi par un HDL dysfonctionnel et surtout par une exposition depuis la naissance à un cholestérol élevé.
[[asset:image:9496 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":["DR P. MARAZZI\/SPL\/PHANIE"],"field_asset_image_description":[]}]]Une étude faite à Copenhague dans une grande population démontre notamment que les patients atteints de forme familiale ont un risque de maladie coronaire multiplié par 13 tout au long de la vie. Par ailleurs, compte tenu du fait que « statistiquement » une personne sur deux est atteinte dans la famille, il existe souvent une histoire de maladie cardiovasculaire précoce.
Chez ces patients, en particulier, chez les fumeurs, la survenue d’un syndrome coronaire aigu peut être précoce (20 ans).
LDL-cholestérol très élevé depuis la naissance + dépôts extravasculaires = possible forme familiale autosomique dominante
Au moins un tiers des Français a une hypercholestérolémie polygénique (mélange de prédisposition génétique, de diététique non adaptée ou parfois de surpoids) et un Français sur cinq cents a une hypercholestérolémie familiale autosomique dominante. Dans les autres formes (appelées polygéniques) le niveau est le plus souvent plus bas alors que dans la forme familiale le niveau de cholestérol dans le sang est en moyenne le double de la normale. Ainsi, plus le LDL-c est élevé plus la probabilité d’avoir une forme familiale est élevée. Par ailleurs, cette augmentation du LDL-c est en générale stable tout au long de la vie. Et, fait important, elle existe depuis la naissance.[[asset:image:9501 {"mode":"small","align":"right","field_asset_image_copyright":["DR P. MARAZZI\/SPL\/PHANIE"],"field_asset_image_description":[]}]]
> En pratique cela veut dire que si on retrouve une valeur de LDL-c normale ou subnormale quand le patient était jeune, cela plaide fortement contre le diagnostic.Un LDL-cholestérol supérieur à 1.90 g/l, en particulier chez des sujets jeunes doit faire évoquer la possibilité du diagnostic de forme familiale.
> Les dépôts extravasculaires de cholestérol sont d’autres signes d'alerte. Ils comprennent :
- l'arc cornéen (photo 1) évoque une hypercholestérolémie familiale quand il est présent avant 45 ans ;
- le xanthélasma (photo 2) ;
- les xanthomes tendineux (photo 3). Ils sont le plus souvent visibles et palpables sur les tendons d'Achille et sur les tendons extenseurs des doigts de la main. Les xanthomes tendineux sont pratiquement pathognomoniques de forme familiale. Ils sont un marqueur de l’exposition prolongée à un LDL-c très élevé. Les raisons qui font que même dans les formes polygéniques sévères on ne retrouve pas de xanthomes, sont mal connues.
Autosomique dominant c’est une transmission familiale bien caractéristique
L’histoire familiale doit être compatible avec une forme autosomique dominante.
En pratique la moitié de la famille est porteuse d’hypercholestérolémie avec le plus souvent des augmentations similaires à celle du parent atteint.
> Il faut insister sur le fait que dans les formes polygéniques :
- il peut aussi y avoir des antécédents familiaux d’hypercholestérolémie mais parfois ce sont les deux parents
- souvent les niveaux de LDL-c sont variables au sein de la famille
- les enfants sont habituellement normocholestérolémiques.
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique