À l’instar de l’abeille qui contribue à maintenir un équilibre de la flore en butinant des fleurs d’essence différentes, le médecin assure un status naturel en essaimant de par ses visites à domicile et ses consultations, les miasmes de différentes pathologies.
Mirko Grmek – professeur d’histoire de la médecine — a déterminé que, dans un espace et un temps donnés, que nous portions nos efforts sur la prévention ou sur la curation, la quantité de maladies (pas de malades) est constante.
Si l’on peut s’enorgueillir de ce que nous faisons pour que les patients soient moins malades, doit-on tout autant se réjouir d’éradiquer une maladie ?
On déplore tous la disparition d’une espèce en voie d’extinction, que ne le fait-on d’une maladie éradiquée, d’une pathologie concourant à un équilibre naturel établi par les bactéries et les virus bien avant l’apparition de l’homme ?
On arguera que la vaccination contre la variole l’a fait disparaître de la planète et partant, sauvé des millions d’êtres humains, mais d’un point de vue phylogénétique, sa disparition n’a-t-elle pas contribué à l’apparition, par exemple, d’hépatites ou du VIH, pathologies tout aussi mortelles ?
Éradiquons le vecteur du paludisme, tuons toutes les anophèles femelles et des centaines d’espèces disparaîtront avec la maladie.
On pense au vagabond génial comme l’appelle Alexandre Koyré, Paracelse — ce médecin de la Renaissance — qui aurait écrasé ce que l’on n’appelait pas encore un microbe, avant d’avoir compris son rôle au sein d’une économie médico-cosmique !
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