Le niveau de médiocrité de certaines des nombreuses réactions d'internautes à l’article du Quotidien du mardi 14/09 « Perte de sens, perte d’éthique… » atteint des sommets affligeants. C’est peut-être la marque que la décadence de notre société – qui veut que la probabilité de vérité se mesure au nombre de « likes » récoltés sur les réseaux sociaux plus qu’à la rigueur d’une démonstration scientifique — a envahi les milieux médicaux. Les invectives volent bas. Bien des affirmations ne sont que des préjugés. La capacité à être à l’écoute de l’autre sans le juger semble bien basse.
Après avoir consacré du temps et de la bienveillance à écouter les argumentaires des anti-vax qui venaient se faire vacciner « contraints et forcés » : il me semble nécessaire de respecter les personnes, même si on veut combattre l’opinion qui est la leur ; nécessaire d’essayer de comprendre comment s’opère le choix d’être dans un camp ou dans l’autre, comment sont recherchées, sélectionnées et interprétées les informations sur lesquelles va s’appuyer ce choix, que – dès lors que ce choix est fait- tout a tendance à être interprété, comme biais de confirmation du choix fait ; tout argumentaire différent devient inaudible ; que les pro-vax sont perçus par les anti comme des suppôts du pouvoir politique ou des manipulés par lui. Les anti-vax sont, trop souvent, perçus a priori, par les pro, comme des complotistes manipulés par des infox.
Prendre le temps de la réflexion
La recherche de la Vérité (avec un grand V) est un déterminant, important voire primordial des pensées et comportements de l’être humain, dès lors qu’il dispose d’un minimum de Liberté de pensée. Il convient de se méfier de ceux qui pensent et prétendent l’avoir trouvée, la détenir, cette Vérité, surtout s’ils entendent l’imposer aux autres. Comme l’horizon, la certitude de la Vérité fuit toujours plus loin, dès lors qu’on croit s’en approcher. Toujours, le doute doit baliser le cheminement de la recherche de la Connaissance, de la Vérité, pour éviter de se noyer dans l’illusion mortifère, contagieuse et trompeusement sécurisante que confèrent les croyances.
Les pro comme les anti-vax doivent prendre le temps de la réflexion, entre le constat des faits bruts et leur interprétation. On ne doit surtout pas relâcher la déclaration des effets indésirables et l’analyse de ces déclarations. Les pays riches doivent prendre en compte l’avis de l’OMS invitant à mettre en balance 3° dose en pays riche/1° dose en pays pauvre.
Les recherches sur vaccins non injectables et sur traitements médicamenteux ne doivent pas mollir. Le message publicitaire en faveur de la vaccination parlant des 8/10 hospitalisés en réanimation pour Covid, non vaccinés suscite bien des interrogations au sujet des 2/10 qui sont vaccinés. Des soignants anti-vax se sentent confortés dans leur position depuis qu’il est avéré qu’avec le variant delta, les vaccinés ne sont protégés que médiocrement contre le risque d’attraper et retransmettre le virus.
Au total : mieux vaut prévenir que guérir ou ne pas pouvoir guérir, mais nécessité de rester vigilant et exigeant quant à la iatrogénie potentielle de cette prévention.
Exergue : Il me semble nécessaire de respecter les personnes, même si on veut combattre l’opinion qui est la leur
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