La poésie a-t-elle encore un avenir dans nos sociétés occidentales abîmées par le matérialisme le plus sordide ? Est-elle un accident comme l'irruption de nuisibles dont il faut se débarrasser au plus vite ? Le film de Nadiv Lapid, présenté lors du festival de Cannes 2014 ne répond pas à ces questions. Il nous raconte seulement l'histoire d'un petit garçon de 5 ans, élève de maternelle, littéralement possédé par la poésie et de son lien avec son institutrice. Ce petit génie n'a rien d'un petit ange. Il peut être à certains moments odieux à l'image de tous les personnages de ce film qui ne partage pas la société entre les bons et les méchants. La poésie d'ailleurs n'est pas ici hors sol. Ses adeptes, ses gourous, espèrent bien en tirer quelques bénéfices immédiats comme dans toute secte. D'ailleurs, ce n'est pas le petit Mozart qui est au centre du film mais bien l'institutrice, représentante ici de la classe moyenne israélienne qui cherche par tous les moyens à résister puis à se révolter contre l'ordre établi, y compris en commettant l'irréparable, juste pour faire. A la fin, la société triomphera. Comme toujours ?
L'institutrice, un film de Nadiv Lapid. Blaq out distribution
L'institutrice, un film de Nadiv Lapid. Blaq out distribution
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