Si " Le Généraliste " était paru en juillet 1905

Un médecin, inventeur des allumettes et autres échos

Publié le 05/07/2015

" Les allumettes qui sont maintenant un produit de première nécessité étaient totalement inconnues de nos arrière-grands-pères. C'est un médecin, le Dr Charles Sauria, fils d'un général de la Révolution et l'ami du conspirateur Malet, qui dota l'humanité de cette précieuse invention. Comme tout inventeur, il fut ignoré. Dernièrement, un modeste monument lui a été élevé dans le village jurassien où il est mort. Encore était-il relegué dans le coin d'une place déserte : on l'a fait transférer devant la mairie. Il serait question de demander au conseil municipal de Poligny, ville natale de l'inventeur, l'apposition d'une inscription commémorative sur la façade de la maison où il a vu le jour.

(Le Charivari, juillet 1905)

Néron, fils d'alcoolique. Le père de Néron, Domitius Barbe Rouge, était une brute alcoolique. Comme beaucoup d'ivrognes, il avait la rage d'obliger tout le monde à boire autant que lui. Il tua un jour, en pleine table, un des affranchis, qui refusait de s'enivrer. Il écrasa un enfant dans la rue par plaisir. Il creva un oeil à un chevalier romain qui osait discuter vivement avec lui. Il mourut de la maladie des mastroquets, l'hydropisie. Dans l'appréciation des folies et des cruautés de Néron, il faut tenir compte de son hérédité alcoolique et c'est bien le cas de le dire : rien de nouveau sous le soleil. Nous sommes persuadés d'ailleurs que beaucoup d'excentricités des empereurs romains s'expliqueraient de la même manière.

(L'Alcool, juillet 1905)

Les femmes médecins en Allemagne. La Faculté de médecine de l'université de Berlin vient, pour la première fois, de conférer à une femme, Mlle Elisa Taube, le grade de docteur en médecine.

(Revue Scientifique, juillet 1905)

Les dangers des rayons X. L'attention de l'Académie a été récemment appelée par M. Debove sur les dangers de l'emploi des rayons X entre les mains de personnes inexpérimentées, même dans le simple but de diagnostic. " Les rayons Röntgen, a-t-il dit, ont donné des résultats thérapeutiques indéniables, mais ils peuvent provoquer des accidents graves, notamment des radiodermites graves, des escarres ; chez la femme même, l'atrophie des ovaires et, même la stérilité. Peut-être cette dernière action constituera-t-elle bientôt un vrai péril social. " En conséquence, M. Debove a proposé à l'Académie de nommer une commission chargée d'examiner la question de la radioscopie, son emploi devant être réservé aux médecins. "

(Bulletin général de thérapeutique, juillet 1905)