Via son site : www.alorcci.org, l’association ALORCCI a vocation à promouvoir et favoriser les conditions d’un hommage non confessionnel aux familles de défunts (et d’autres évènements clés de la société civile : parrainage républicain, PACS ou mariage non religieux). Elle propose des lieux spécifiques – grâce aux conventions passées avec des municipalités partenaires – et des canevas de rituels laïcs avec au choix des morceaux musicaux, des textes et des chants, tous libres de droits.
Pour organiser des funérailles laïques, il faut réunir trois éléments dont en priorité un corps. Il est difficile, voire impossible de faire son deuil en l’absence du corps. Les faits d’histoire en général, et l’expérience en particulier, prouvent que les familles privées de corps sont encore plus démunies et malheureuses.
Autre élément important souligné par le fondateur d’ALORCCI : la mort a besoin d’être ritualisée. Le rituel est une forme de sacré non religieux. Il sert à faire battre à l’unisson un groupe d’individus à un moment précis. Il met en place un « espace-temps » qui a quelque chose de sacré pour les familles. Il canalise également l’émotion et permet le passage d’une très grande tristesse à un espace pour se reconstruire.
Le troisième élément est le lieu dédié à la cérémonie des funérailles. Lorsqu’il n’est pas abrité dans un lieu religieux, l’enterrement est confronté à l’absence d’espace. C’est essentiellement sur ce point que l’association « pratico pratique » a œuvré ses dix dernières années sur le département de la Haute Vienne. Elle a passé des conventions avec des communes sensibles à cette problématique. Les mairies partenaires proposent des salles dédiées avec cahier des charges (nombre de chaises, sono qui fonctionne, éventuellement un maître des cérémonies ou orateur etc.). Des correspondants laïcs deviennent pour les familles intéressées de précieux interlocuteurs. Philippe Grimaud explique comment les membres de son association se sont attelés à écrire des rituels d’une trentaine de pages qui correspondent environ à une vingtaine de minutes. « L’idée c’est que chaque famille s’approprie le rituel qui lui correspond le mieux car on n’enterre pas une personne de 18 ans comme quelqu’un de 88 ans et inversement. ALORCCI propose aux endeuillés une solution apolitique et amorale loin d’être immorale », souligne le médecin. Le souhait émis par le Dr Grimaud est qu’à terme, les gens puissent s’émanciper et s’approprier les moyens de mettre en place une telle cérémonie.
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