L’injection d’un agrégat de nanoparticules recouvertes d’un fibrinolytique permettrait de désobstruer des vaisseaux, de façon très ciblée, à l’endroit précis du thrombus, avec des doses nettement moindre que celle utilisées lors d’une fibrinolyse systémique. L’avantage, en corollaire, est de diminuer significativement les saignements inhérents à la technique.
L’expérience vient d’être testée avec succès chez des souris auxquelles on a injecté, via un enrobage de nanoparticules, 1/50e de la dose usuelle de rt-PA pour désobstruer un vaisseau pulmonaire.
Les chercheurs qui publient ce travail dans « Science », se sont inspirés du cheminement naturel des plaquettes qui adhèrent très rapidement à la paroi des vaisseaux rétrécis par les plaques athéroscléreuses sur lesquelles elles s’agglutinent. Quand les vaisseaux sont de petits calibres, les forces de cisaillement sont telles qu’elles génèrent une sorte de réplique dans la circulation sanguine qui entraînent les plaquettes sur ces zones précises athéroscléreuses.
Selon les chercheurs, dans cette expérience, tout se passe comme lorsque l’on effrite une boule de sable mouillée entre les mains ; l’agrégat se désagrège et libère des nanoparticules recouvertes du fibrinolytique dès qu’il rencontre des forces de cisaillement importantes, précisément là où se situe le thrombus qui rétrécit la lumière du vaisseau. Si cette technique s’avère reproductible chez l’homme, elle trouverait de nombreuses applications : traitements des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux et des embolies pulmonaires.
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