Signes cliniques évocateurs de Covid-19 : le HCSP fait le tri

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Publié le 05/05/2020
Examen clinique

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Manifestations ORL, digestives, dermato, cardio ou encore neurologiques : au fil des semaines, les signes extra-respiratoires potentiellement évocateurs de Covid-19 se sont multipliés. Dans un récent avis, le Haut Conseil de la santé publique fait l’inventaire et identifie les plus pertinents. Bien que très médiatisés, les symptômes cutanés n'entrent pas pour le moment dans la shortlist. 

C'est dans un objectif de détection précoce des cas de Covid-19, que le HCSP vient d'actualiser son avis sur les signes cliniques permettant d’orienter les cliniciens vers le diagnostic. « Outre les signes classiques d’infection respiratoire tels que la toux, la fièvre et la dyspnée, d’autres symptômes peuvent constituer des éléments d’orientation », estiment les experts après analyse de la littérature. 

Asthénie, myalgies, céphalées...

Ainsi, en population générale, « la survenue brutale et inexpliquée d’une asthénie, de myalgies, de céphalées, ou l’apparition de maux de gorge, d’une anosmie ou d’une agueusie, sont évocateurs de Covid-19 en période épidémique ».  

Chez l’enfant, le diagnostic peut aussi être envisagé devant l’apparition brutale des symptômes ci-dessus, mais également d’une diarrhée, d’une altération de l’état général ou d’une fièvre isolée chez le nourrisson de moins de 3 mois.

Chez le sujet âgé, la survenue ou l’aggravation brutale de troubles cognitifs, de chutes ou encore d’une altération de l’état général « doivent inciter à évoquer le diagnostic », de même qu'une diarrhée ou la décompensation d'une pathologie antérieure.

Dans un contexte d’urgence ou de réanimation, l'avis retient également les troubles du rythme cardiaque récents, les atteintes myocardiques aiguës ou encore les évènements thromboemboliques graves. Cependant, pour le HCSP, les symptômes cardio-vasculaires comme les signes neurologiques « sont plus des complications que des manifestations précoces de l’infection par SARS-CoV-2 ».

Enfin, pour le moment, « les pseudo-engelures ne peuvent pas être considérées comme un signe diagnostique du Covid-19 ».


Source : lequotidiendumedecin.fr