Le groupe pharmaceutique Sanofi doit dévoiler ce mardi aux représentants des personnels l'ampleur exacte de son nouveau plan de réorganisation, qu'il avait évalué en novembre à « quelques centaines de postes » supprimés « par an » pendant trois ans.
Des Comités centraux d'entreprise (CCE) et CE extraordinaires sont convoqués ce jour dans plusieurs sociétés du groupe, avant une réunion, jeudi, des représentants des salariés au niveau du groupe. De sources syndicales, il s'agira « simplement d'une remise de documents » lançant le processus d'information-consultation.
« A la lecture des ordres du jour, on sait qu'il va y avoir des PSE (Plans de sauvegarde de l'emploi, ndlr) dans 4 entités » : SWI (production pharmaceutique), SAF (filiale commerciale), SAG (siège) et Pasteur (vaccins), a indiqué à l'AFP un représentant CFDT. La convocation du CE Pasteur, consultée lundi par l'AFP, ne fait cependant pas directement référence à un projet de licenciements collectifs.
Plusieurs centaines d'emplois menacés selon la CGT
« Plusieurs centaines d'emplois vont être encore sacrifiés », alors que « Sanofi n'est pas une entreprise en difficultés » et a versé « plus de 3,8 milliards de dividendes aux actionnaires en 2015 », a pour sa part souligné la CGT dans un communiqué.
Le groupe, qui emploie 27 000 salariés en France sur environ 110 000 personnes dans le monde, a annoncé en novembre un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros d'ici 2018 via un recentrage de son portefeuille d'activités et une réorganisation de l'entreprise en cinq grandes unités commerciales.
Sanofi avait alors chiffré l'impact pour la France à « quelques centaines de postes par an sur une période de trois ans ». Son PDG avait assuré qu'elle n'entrainerait pas de fermeture de site de production et que les suppressions de postes se feraient « essentiellement » par « des départs en retraite entièrement financés par l'entreprise ».
Le groupe avait indiqué aussi qu'il envisageait de se séparer de ses activités santé animale (Merial) et génériques en Europe (Zentiva). Il est depuis entré en négociations exclusives avec Boehringer Ingelheim pour lui céder Merial (6 600 salariés dans le monde dont près de 2 000 en France) et récupérer l'activité de santé grand public du laboratoire allemand (hors Chine).
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