La Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) a détaillé ce mardi les bénéfices non commerciaux (BNC) 2017 définitifs des praticiens libéraux, qui confirment les statistiques partielles issues des données fiscales des AGA (publiées dans nos colonnes dès juin 2018).
Pour les 104 655 déclarations enregistrées par la CARMF, les bénéfices imposables s'affichent en hausse de 1,48 % en euros courants par rapport à 2016 (0,45 % en euros constants avec une inflation de 1,03 %).
Les revenus moyens des généralistes progressent de façon modeste (+1,57 %, à 77 243 euros), un peu moins vite que ceux de l'ensemble des spécialistes (+2 %, à 111 161 euros).

Le G à point nommé
Les revalorisations issues de la nouvelle convention médicale ont permis aux généralistes de terminer l’année sur une note plus favorable que lors de l’exercice 2016. Cette embellie était attendue, la CNAM ayant déjà annoncé une croissance de 3,6 % des remboursements de médecine générale sur 2017. Intervenu en mai 2017, le passage de la consultation de référence de 23 à 25 euros (G) pour les généralistes à tarifs opposables et maîtrisés a donc joué mais de façon somme toute limitée (avec un effet sur huit mois complets). Il faut y ajouter une hausse d'environ 3 % de la rémunération sur objectifs (ROSP) perçue en 2017.
Parmi les spécialités à forts effectifs en hausse significative en 2017 (tous secteurs), on trouve la radiologie/imagerie médicale (+5,2 %), la cardiologie (3,2 %) ou la pneumologie (2,75 %). D'autres disciplines s'illustrent par de fortes progressions de leur résultat mais sur des effectifs réduits (+8,3 % chez les anapaths, 10 % en cancérologie, 14,5 % en médecine nucléaire, etc.).
Là encore, plusieurs spécialités cliniques ont tiré profit des nouvelles consultations coordonnées à 30 euros au 1er juillet 2017 ou de majorations ciblées (cardiologues). Mi-juin, l'activité de chirurgie obstétrique avait également été revalorisée avec la majoration du modificateur K pour les praticiens de secteur I et à tarifs maîtrisés.
En nombre réduit, les baisses les plus marquées se retrouvent chez les gastro-entérologues (-2,9 %), les rhumatologues (-1,2 %), et les anesthésistes (-1,1 %).
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