Il y aurait des a priori bien ancrés au sujet des spécialités les plus lucratives. La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) fait valoir que les radiologues n'arrivent pas, loin s'en faut, dans le trio de tête des spécialités aux revenus les plus élevés mais désormais… en 7e position (derrière les cancérologues, anesthésistes, ophtalmologues, les néphrologues, les stomatologues et les chirurgiens).
La FNMR s'appuie justement sur les revenus des médecins libéraux pour 2014 publiés mercredi par la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF). Elle assure que ces données de la CARMF reflètent beaucoup mieux « la réalité des revenus des médecins libéraux en total décalage avec ceux de la DREES » (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
« Contrairement à certaines publications qui placent les radiologues dans le trio de tête des revenus, insiste la FNMR, ces chiffres montrent qu'ils ne sont qu'au 7e rang, après trois années de fortes baisses entraînant la fermeture de nombreux cabinets de radiologie de proximité et la perte d'emplois induits. »
La Fédération souligne que l’augmentation des dépenses d’imagerie a été inférieure à l'ONDAM depuis 2007, et ce « malgré le vieillissement de la population et l’augmentation des patients en ALD ».
Variable d'ajustement
De surcroît, 900 millions d’économies ont été imposées ces sept dernières années à la radiologie. « Toute nouvelle baisse tarifaire constituerait une menace pour les cabinets d’imagerie qui investissent sur leurs fonds propres pour maintenir la qualité des équipements », prévient-elle.
Pour la FNMR, la coupe est pleine. Elle réaffirme son refus « que la radiologie soit la variable d’ajustement d’éventuelles revalorisations d’autres spécialités dans le cadre de la nouvelle convention ».
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