C’est une pathologie de pronostic très péjoratif. Chaque année en Europe, environ 4 000 personnes meurent des suites d’une maladie du greffon contre l’hôte résistante aux stéroïdes.
Une maladie qui touche 40 à 50 % des greffes allogéniques de moelle osseuse. À ce jour, il n'existe qu'un seul traitement représenté par les immunoglobulines anti-thymocytes (ATG) permettant d'atteindre 30 % de survie. « Notre étude randomisée de suivi à long terme, la seule menée depuis 10 ans, conduite auprès de 100 patients, permet de démontrer une avancée claire d’inolimomab, un anticorps monoclonal. Grâce à lui, on gagne 10 à 15 % de survie après un an, en comparaison au traitement ATG » explique le Pr Gérard Socié, chef du service hématologie-greffe à l’hôpital Saint-Louis. Pour le médecin, il convient cependant de se montrer prudent même si « les résultats semblent intéressants. »
En attente de l'autorisation pour usage compassionnel
Développée par la société lyonnaise Elsalys Biotech sous le nom de Leukotac®, cette molécule est actuellement en développement dans une étude de phase 3.
«Le critère de survie globale a été atteint par 30,6 % (15/49) des patients et 19,6 % (10/51) des patients dans les groupes inolimomab et ATG, respectivement. Cela représente une différence absolue de survie de 11 % en faveur d’inolimomab, ce qui équivaut à une réduction relative de 43 % du risque de décès », analyse pour sa part le Dr. David Liens, directeur médical d’Elsalys Biotech
L'entreprise espère que les résultats observés pourront « faciliter l'acceptation des autorités réglementaires pour un usage compassionnel, d’abord en France (ATU) puis dans d’autres pays, puis dans le cadre de sa commercialisation en Europe et aux États-Unis. »
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