La consommation d’insectes ou entomophagie est très répandue dans certaines parties du monde où elle fait partie de la culture alimentaire traditionnelle. Pour relever le défi de nourrir la planète en 2030, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) milite en faveur d’un développement de l’élevage d’insectes à grande échelle. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Aliments) a effectué un état des lieux concernant les risques sanitaires liés à ce type de consommation en vue d’un éventuel développement de ces produits en Europe pour « répondre aux inquiétudes croissantes sur la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en protéines ».
L’ANSES précise les risques potentiels liés à la consommation de ces produits. Ces risques sont liés : à des substances chimiques présentes dans l’insecte (venins, médicaments vétérinaires, pesticides), à des agents physiques (parties dures de l’insecte), à des allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés), à des parasites, des virus, des bactéries et leurs toxines ou des champignons, aux conditions d’élevage et de production, aux conditions de conservation.
Dans le contexte actuel de manque de données sur les effets toxiques de l’ingestion d’insectes, l’ANAES émet des recommandations telles qu’établir des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés, de définir un encadrement spécifique pour garantir la maitrise des risques sanitaires, de fixer des mesures de prévention du risque allergique.
En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’ANSES recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies.
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