Jeune ou en fin de carrière, deux médecins ont raconté au « Quotidien » pourquoi ils ont été séduits par le projet de centre de santé départemental.
Patrick a un CV dont il n'a pas à rougir. Il a été praticien hospitalier, urgentiste, en mission pour Médecins sans frontières, médecin libéral formé depuis huit ans à l’hypnose… Ce qui l'a poussé à quitter la Haute-Savoie pour un CDD ? « J'ai 59 ans, dit-il. Je ne pourrai avoir une retraite à taux plein qu'à 67 ans. Je ne me voyais pas aller jusqu'au bout dans des conditions qui se dégradent, au fur et à mesure que mes confrères partent en retraite. C'est trop de fatigue. » Désormais salarié, Patrick a opté pour un temps partiel (à 80 %), qui lui permet de gagner 5 500 euros net par mois. « Le salaire est, rapporté à un temps plein, à peu de chose près, ce que je gagnais en libéral, une fois les charges déduites », confie-t-il. Bémol, les réactions des confrères sont parfois méprisantes, regrette Patrick. Pourtant, « nous ne sommes pas des médecins de seconde zone ».
Marie est tout juste diplômée de l'université de Bourgogne. Elle avait effectué des remplacements dans le Clunisois avant d'entendre parler de l'initiative du département, pour laquelle elle a signé tout de suite. Elle travaille à 60 %, pour un salaire de 2 600 euros net par mois. Cet aménagement horaire lui permet de travailler sa thèse en toute sérénité. Son sujet : la télémédecine – pour lequel elle pourra faire le lien avec le projet de télé-expertise que porte le centre de santé de Mâcon où elle est nommée.
Salaire, conditions d'exercice, congés payés : les contrats proposés par le département séduisent les premiers signataires qui ne s'engagent – dans un premier temps – que sur trois ans (renouvelables une fois avant titularisation).
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