Interrogée par « Le Quotidien » sur la plainte ordinale du ministère de la Santé contre trois praticiens du Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux (SNMRH), qui avaient établi une liste noire des hôpitaux, Cécile Courrèges se montre très ferme.
« Nous voulons moraliser et normaliser les conditions d’emploi de ces médecins en encadrant leurs tarifs par un décret, et non restreindre leur exercice. Désormais, le plafond cible est de 1 100 euros pour 24 heures, avec une autorisation de dépassement de 20 % en 2018 et de 10 % en 2019 (...) », souligne la directrice de l'offre de soins.
Faux procès
« Concernant la plainte et notre demande de suspension de trois mois, je précise qu’elle ne concerne pas le syndicat ou l’activité syndicale mais trois professionnels de santé à titre personnel et qui, comme tout professionnel de santé, ont des obligations déontologiques et ont prêté le serment d’Hippocrate. Ces médecins ont établi et diffusé une liste noire d’établissements à boycotter pendant des périodes de tension (pont, été, congés), sous le seul motif que ces établissements respectaient le décret d’encadrement de leur tarif, quitte, pour cela, à mettre en danger la poursuite de certaines activités de soins, nécessaires à la population. »
« Je le redis très fermement : la mise en avant d’une éventuelle remise en cause de la liberté syndicale, comme je le lis ici et là, est un faux procès, utilisé comme un moyen de défense dans la prévision d’une audience ordinale. Ce n’est pas ici le sujet, chacun doit rendre des comptes sur ses actions, surtout quand cela peut induire des risques pour la population. »
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