« Si nous en croyons le Dr Christidès et son article paru dans “ Les Archives de Thérapeutique”, l’administration de l’opium aux nourrissons est presque générale dans certaines provinces de Perse. Cette coutume remonterait à une époque immémoriale de l’empirisme, qui le conseillait comme remède indispensable, pour des raisons climatologiques.
Dans les livres de médecine persane, on trouve des formules spéciales pour la posologie de l’opium chez les enfants et les indications du remède. Mais la raison principale qui amène les mères et les ouvriers à administrer l’opium à l’âge le plus tendre de la vie, c’est le sommeil qu’il provoque et la facilité à donner des soins aux nourrissons et aux enfants.
Les femmes persanes ont une habileté particulière à fixer « à l’œil » les doses de tolérance de leurs enfants et il n’en résulte jamais d’accident ! Et, cependant, l’opium de Perse est riche en morphine ; et la quantité qu’absorbent ces infortunés babys arrive à être, par accoutumance, considérable.
Malgré les conclusions du Dr Christidès, qu’étayent ses 260 observations, desquelles il résulterait que “ les opiacés, et la morphine en particulier, ne présentent pas de danger spécial chez les enfants ; qu’au contraire, ils sont très bien tolérés du premier jour de la vie, que les nourrissons soient sains ou malades”, il sera, croyons-nous, prudent de ne pas continuer à abuser de l’opium dans la thérapeutique infantile. »
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