Né à Amiens le 24 août 1511, Jean Bauhin commença à exercer la médecine et la chirurgie dans sa ville natale. Mais sa réputation ne tarda pas à franchir les limites de la Picardie et Catherine, reine de Navarre, s'attacha ses services comme premier médecin. Mais ayant lu la traduction latine qu'avait fait Erasme du Nouveau Testament, il abjura la foi catholique pour embrasser le parti de la réforme...
Persécuté comme protestant
Les troubles religieux qui survinrent alors en France obligèrent Bauhin à émigrer, avec beaucoup d'autres protestants, en Angleterre où il exerça son art durant trois ans. Il se décida alors à rentrer à Paris, mais les persécutions contre les protestants reprirent alors de plus belle. Arrêté, il fut emprisonné, jugé et condamné à être brûlé vif. Marguerite, soeur de François Ier, qu'il avait guérie d'une maladie grave peu de temps auparavant et qui pour lui témoigner sa reconnaissance en avait fait son médecin personnel, intercéda vivement auprès du roi et obtint sa grâce.
Mais, une fois encore les persécutions allaient recommencer contre les protestants et Bauhin dut quitter la Cour et la capitale, se réfugiant, sur les conseils de la reine, d'abord dans les Ardennes puis à Anvers. Peu s'en fallut qu'il ne tomba alors dans les griffes de l'inquisition espagnole mais, là encore, il dut son salut à une femme, cette fois-ci l'épouse du gouverneur qui put l'avertir à temps du danger qui le menaçait. Bauhin fila sans demander son reste en Allemagne, errant de ville en ville, avant de passer en Suisse et se fixer définitivement à Bâle. Les premiers temps, pour ne pas succomber à la misère, il accepta un poste de correcteur dans l'imprimerie du célèbre Jean Froben.
Mais ses talents de médecin ne tardèrent pas à être connus et il acquit tant de considérations qu'après avoir été agrégé au collège des médecins de Bâle, il finit par en devenir le doyen.
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