Obstétricien flamand, né à Courtrai, Jan Palfjin est considéré comme l’inventeur du forceps. Professeur de chirurgie dans sa ville natale, Palfjin s’est enfui de sa ville natale en 1683, poursuivi pour enlévement de corps humains. Après s’être installé à Ypres, il arrive à Paris en 1694 pour y suivre des cours à l’Hôtel-Dieu.
En 1721, il envoie à l’Académie des Sciences de Paris la description d’un instrument auquel il a donné le nom de « mains de fer ». Avant lui, en Angleterre, le Dr Pierre Chamberlen, avait eu la même idée de construire un instrument pour extraire le bébé dans les accouchements difficiles. Mais le secret avait été gardé dans la famille jusqu’à ce que le fils de Chamberlen, Hugh, arrive à Paris en 1670 dans le but de vendre le procédé de son père pour 10 000 écus. Malheureusement pour lui, sa démonstration échoua quand il voulut accoucher une femme « viciée » qui était en travail depuis huit jours… Néanmoins, il aura plus de chance à Amsterdam en 1693 quand il vendit le « secret » de la famille Chamberlen à un médecin hollandais du nom de Roger Ronhuysen sous la condition de ne pas le divulguer.
Grâce à Palfjin dont l’instrument était moins sophistiqué que celui de Chamberlen mais qui l’avait fait connaître à tous, les Chamberlen furent contraints cette fois de dévoiler au grand jour leur invention.
Les premiers forceps n’avaient qu’une courbure céphalique et il faudra attendre Levret en 1747 pour leur donner une courbure pelvienne afin d’éviter le périnée.
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