La Belgique a appelé vendredi le gouvernement congolais "à renoncer" à taxer lourdement l'hôpital du médecin congolais Denis Mukwege, qui soigne les victimes de viols dans l'est de la République démocratique du Congo. "Avec la nouvelle taxation de plus de 40.000 euros par mois, les soins et le travail du Dr Mukwege à l'hôpital de Panzi sont menacés", affirme le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération belge, Alexander De Croo, dans un communiqué. L'établissement avait annoncé mercredi que ses comptes avaient été bloqués par le pouvoir, et que ses 500 agents n'avaient par conséquent pas pu être payés en décembre. Il avait dénoncé les impôts réclamés par les autorités, rappelant qu'"aucun hôpital public ne paie jusqu'à aujourd'hui les impôts en RDC".
Le chirurgien-obstétricien Denis Mukwege, dont le combat pour les femmes victimes de violences sexuelles a récemment été salué par le Prix Sakharov du Parlement européen, avait dénoncé jeudi "une injustice" et "un harcèlement fiscal" de la part de la Direction générale des impôts congolais. "Nous ne sommes pas traités comme les autres hôpitaux publics du pays", avait-il déclaré jeudi. Depuis une quinzaine d'années, l'établissement prend en charge les femmes victimes de violences sexuelles dans la province troublée du Sud-Kivu, instable depuis vingt ans. Selon le communiqué, plus de 30.000 femmes y ont été soignées après avoir subi viols et brutalités.
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