Le XVIIIe siècle français est-il l'horizon indépassable lorsque l'on évoque les affres du désir et les tourments de l'amour ? Emmanuel Mouret dans une libre adaptation de Jacques le fataliste en livre une nouvelle version avec cette Mademoiselle de Joncquières, récit d'une sombre machination élaborée par le sexe alors dit faible. Mais les victimes ne sont pas toujours celles que l'on croit. Splendeur du langage, des paysages, le film immerge le spectateur dans cette société du spectacle où tout alors est objet de représentation, de distinction, de séparation et de contrôle. Loin de notre culte de l'immédiateté, la vengeance peut ici s'inscrire dans le temps long. Madame de La Pommeraye, jeune veuve délicieusement interprétée par Cécile de France en administrera une leçon mémorable au marquis des Arcis, plus tourmenté qu'il n'y paraît grâce à Edouard Baer incarnant un libertin du XVIIIe.
Mais si certains doutent encore de l'actualité de la thématique, ils se plongeront alors dans le court-métrage du réalisteur donné en complément et qui en offre une moderne version.
Mademoiselle de Joncquières, d'Emmanuel Mouret, france télévision distribution, DVD, 16,99 euros.
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