Les pilotes d’hélicoptère appellent à une grève d’une heure le 16 juillet pour protester contre la possibilité prochainement offerte aux médecins et aux infirmiers de seconder les professionnels de l’aviation civile lorsqu’un appareil est utilisé par le SAMU.
La réglementation européenne va rendre obligatoire à compter du 28 octobre un second membre d’équipage pour des missions héliportées d’urgence, en cas de conditions météorologiques dégradées. Professionnel de l’aviation, employé de l’entreprise de transport ou médecin formé pourront faire office d’assistant technique au premier pilote après avoir suivi une formation spécifique.
Un projet inacceptable pour les pilotes
Pour des questions de « sécurité » et de « bon sens », le SNPNAC, important syndicat de pilotes, dénonce un projet « inacceptable », porté par la volonté des ministères de la Santé et des Transports de « faire des économies », qu’il qualifie de « minimes ».
« Il faut une personne dédiée, dont c’est le métier principal », ajoute l’organisation, qui durcira son appel à la grève faute de rendez-vous avec le gouvernement.
Les médecins urgentistes attendent pour leur part des précisions. À terme, il est « hors de question » que ce soit un membre du SMUR qui endosse le rôle de pilote assistant de façon permanente, déclare le Dr François Braun. Selon le président du SAMU-Urgences de France, les urgentistes aident déjà les pilotes à contrôler la bonne visibilité lors de l’atterrissage et du décollage.
D’après l’aviation civile, le SAMU mobilise chaque année 45 hélicoptères pour l’acheminement de 20 000 à 25 000 malades.
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