Il y a plus de cancers et de morts dus à cette maladie dans les Hauts-de-France que dans le reste du pays, notamment pour les cancers liés au tabac et à l'alcool, selon une vaste enquête menée par les autorités sanitaires entre 2007 et 2016.
L'agence sanitaire Santé publique France a publié sur son site une « cartographie des cancers » inédite, sous la forme de 16 rapports régionaux (13 régions métropolitaines et 3 régions Outre-Mer (Guadeloupe, en Guyane et en Martinique). Elle dresse de « premières estimations régionales et départementales de l'incidence et de la mortalité » des cancers en France pour la période 2007-2016.
23 cancers observés
Cette cartographie, qui porte sur 23 types de cancer, illustre de grandes disparités et des spécificités marquées selon les territoires. Ainsi, les Hauts-de-France sont globalement la région la plus touchée. « De nombreux cancers apparaissent en surincidence et surmortalité » (lèvre-bouche-pharynx, œsophage, côlon-rectum, prostate, sein, ainsi que poumon, vessie et foie uniquement chez les hommes). « Une partie importante de ces cancers dans les Hauts-de-France présente certains facteurs de risque en lien avec le mode de vie comme les consommations de tabac, d'alcool et la surcharge pondérale », notent les experts.
Plus à l'ouest, « la région Pays-de-la-Loire se situe en 2e position des régions métropolitaines les plus touchées par le cancer chez l'homme, après les Hauts-de-France ».
En Bretagne, on observe un nombre de cas et/ou une mortalité supérieure à la moyenne nationale pour les cancers liés à la consommation d'alcool et de tabac (œsophage et estomac pour les deux sexes, lèvre-bouche-pharynx et foie chez les hommes).
À l’inverse, en Auvergne Rhône-Alpes, la situation globale est « favorable chez les hommes et chez les femmes par rapport à la France métropolitaine ». Cette région connaît « des niveaux d'incidence et de mortalité parmi les plus bas de France métropolitaine pour des cancers qui partagent le tabac et/ou l'alcool comme facteur de risque : poumon, œsophage, larynx et lèvre-bouche-pharynx ».
Une étude réalisée pour les besoins des ARS
Cette étude a été réalisée pour « répondre aux besoins des Agences régionales de santé (ARS) en matière de données de surveillance épidémiologique des cancers », explique Santé publique France. Une attention particulière a été portée à l’interprétation des disparités géographiques de chaque indicateur (incidence et mortalité) afin que les ARS disposent d’informations opérationnelles adaptées à leur propre région pour leur permettre de dégager des orientations de santé publique à l’échelle de leurs territoires (préventions, dépistages ou offre de soins). Ces données seront très utiles pour les hôpitaux et cliniciens qui doivent adapter l’offre de soins aux besoins de santé.
Chaque année, on relève 356 000 nouveaux cas de cancer en France métropolitaine, dont 55 % chez l'homme, rappelle l'étude. Le nombre de décès est en moyenne de 152 000 par an (89 000 chez les hommes et 63 000 chez les femmes).
(d'après AFP)
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