Jean de Kervasdoué a toujours pourfendu les idées fausses. Dans son dernier ouvrage, il convoque un bestiaire qui n’en finit pas de peupler les argumentaires des politiques. Sans états d’âme, l’ancien professeur règle ses comptes aux chimères de l’égalité des soins et de la prévention, aux licornes belles sur le papier mais pas dans la réalité de la concurrence en matière de protection sociale ou d’une expertise de haut vol sans conflits d’intérêts. Les zombies du numerus clausus et du dossier informatisé médical national ne devraient plus hanter les programmes de santé après l’attaque en règle dont ils sont l’objet. La plume habile de Jean de Kervasdoué joue à merveille la pique du torero pour éliminer les bons sentiments de la sphère du politique. Le picador du politiquement correct sera-t-il lu avenue-de-Ségur ?
Qui paiera pour nous soigner ? Jean de Kervasdoué, éd. Fayard 301 pp., 18 euros.
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