Une histoire autobiographique peut-elle être à l'origine d'une grande œuvre ? En tout cas, le film d'Édouard Bergeron sonne juste même si ses scénaristes professionnels ont lissé le récit, gommé certaines aspérités pour rendre accessible au plus grand nombre cette histoire tragique. Ou comment la voie vers la modernité s'est transformée en naufrage pour un grand nombre de paysans français dans les années quatre-vingt-dix. Au nom de la terre retrace donc la chute inexorable d'un fils de paysan de retour des États-Unis qui reprend l'exploitation de son père et la mène au nom du progrès à la catastrophe finale. Cette histoire âpre n'est pas seulement la dénonciation de ces intermédiaires agricoles qui incitent au toujours plus. Le film grâce à un extraordinaire face-à-face Rufus/Guillaume Canet met une nouvelle fois en lumière les relations difficiles entre un père et son fils, ici dans le monde rural. Au nom de la terre a rencontré un large public en salles. Et nommé, entre autres, pour le césar du meilleur premier film. On attend bien sûr la suite.
Au nom de la terre, un film d'Edouard Bergeron, avec Guillaune Canet, diaphana éditions avec en supplément le documentaire sur l'histoire du père du réalisateur.
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