Il y a plusieurs mois de cela, nous avons été alertés par la presse médicale des problèmes liés à la fabrication des génériques du valsartan.
L’ANSM et les sociétés savantes médicales se sont alors épanchées sur ce réel problème pour donner des consignes d’administration.
Ainsi, il a été recommandé de ne plus initier de traitement par valsartan ou associations avec cette molécule aux nouveaux patients, et de ne réserver cette prescription qu’aux patients nécessitant impérativement du valsartan.
La réalité, malheureusement, est bien différente.
Nous devons faire face à une pénurie de valsartan pour l’ensemble de nos patients, et nous nous voyons contraints de substituer cette molécule pour la totalité d’entre eux.
Or, un équilibre de la tension artérielle est parfois difficile à obtenir, et le choix de la molécule parfois cornélien (et ce même si un organigramme a été diffusé par l’ANSM à cet effet).
Outre l’efficacité du traitement antihypertenseur, le généraliste doit faire face : au stress du patient, au fait qu’en substituant il faut attendre quelques semaines avant d’obtenir un résultat sur la tension, la gestion d’effets secondaires…
Bref, le praticien doit s’armer de patience pour gérer certains patients, et se voit contraint de rallonger ses plages de rendez-vous pour ces derniers.
Par manque de chance, nous apprenons que l’irbésartan va connaître la même mésaventure.
Allons-nous nous acheminer vers une rupture quasi-totale des stocks de sartans ?
Ne serait-il pas plus logique dans cette histoire d’effectuer des contrôles plus stricts dans les entreprises pharmaceutiques produisant les génériques en Asie ; contrôles qui induiront un surcoût à cette production bien entendu ?
Tout cela pour dire que la santé a un prix pour nos décideurs, mais attention les électeurs sont aussi les patients !
Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature