" La thèse que soutient M. le Dr Luys est nourrie d'idées et de faits, sorte de commentaire de l'ouvrage de l'italien Scipio Spighele paru sous le même titre.
Certains hommes agissent sur la foule par influence, comme un foyer électrique, décomposant son électricité mentale propre, et l'attirent dans le sens qu'ils indiquent. Ainsi préparée, cette foule s'incorpore toutes leurs suggestions et exécute leurs conceptions automatiquement, comme une consigne. Les réserves latentes d'influx nerveux que possèdent des individus plus ou moins déséquilibrés se mobilisent ainsi et se répandent au dehors pour produire des actes quelquefois complètement en désaccord avec leurs habitudes. Mais il y a, en plus de cette action toute morale, des forces purement physiques qui entrent en jeu dans ces agissements.
En effet, des êtres humains vivants rayonnent des agents électriques, magnétiques, constituant ainsi des forces vives qui s'extériorisent et forment autour de lui une sorte d'atmosphère. Dans une réunion d'hommes, ces forces neuriques prennent le contact avec les individualités ambiantes similaires. Il y a fusion, imprégnation des êtres vivants qui se touchent ainsi pour irradiation fluidique et électrisation réciproque. Il en résulte une véritable atmosphère chargée d'électricité nerveuse, apte à produire sur les sujets inconsciemment imprégnés ces effets imprévus et aveugles qui expriment la tension émotive des foules assemblées.
Il ne faut pas chercher ailleurs l'origine des mouvements populaires. "
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