En Italie, un petit groupe de mères de famille dont la championne mondiale au plongeon à un mètre Tania Cagnotto et la food blogueuse Sonia Peronaci, s’est mobilisé au service d’une cause : la lutte contre la méningite. L’opération baptisée “M-Team”, l’équipe des super mamans, a été présentée à Milan le 24 avril dernier durant la journée mondiale contre cette maladie qui touche chaque année environ mille personnes en Italie. Le message essentiel de cette campagne chapeautée par le Comité national de lutte contre la méningite (Comitato Nationale Liberi dalla Meningite), consiste à alerter le public et plus particulièrement les parents, sur les symptômes de cette infection, les systèmes de prévention et de dépistage. L’idée de l’équipe des “super mamans” est d’organiser des journées de parcours d’information itinérants et à rotation dans toute la péninsule pendant toute l’année. Selon les dernières données publiées par le ministère de la Santé, chaque année, environ mille personnes sont touchées par la méningite et dans un cas sur deux par le type à méningocoques qui provoque la mort dans 10 % des cas.
Selon les autorités sanitaires italiennes qui recommandent la vaccination car elle n’est pas obligatoire, les sérogroupes A et B sont les plus fréquents de l’autre côté des Alpes. Une recherche publiée en parallèle en début d’année par l’Institut supérieur de la santé (ISS), estime que la méningite à méningocoque provoque la mort des patients dans 8 à 14 % des cas et que le taux de mortalité peut grimper à 50 % lorsque la maladie est mal surveillée ou mal soignée.
« Des cas sporadiques »
Après la mort en début d’année de trois Italiens dont un adolescent de 16 ans, une jeune femme de 23 ans et un enfant de 2 ans, la communauté médicale souligne l’importance de la vaccination mais tout en affirmant que le risque d’épidémie n’existe pas. « Ce sont des cas isolés, nous les appelons des cas sporadiques, ils n’étaient pas vaccinés », estime le Pr Paola Stefanelli de l’ISS. Pour cette chercheuse spécialisée dans les maladies infectieuses, le meilleur espoir contre cette pathologie est la vaccination. Bien qu’elle n'ait pas été intégrée dans la liste des vaccins rendus obligatoires en 2017 par le ministre de la Santé Béatrice Lorenzin, membre du gouvernement de centre-gauche, une vaccination gratuite contre le méningocoque B est recommandée pour les enfants de moins d’un an et celle contre le type C à l’âge de douze mois. Elle peut aussi être associée aux vaccins quadrivalents contre les sérogroupes A, Y et W135. Petite note positive : selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé, la couverture vaccinale à l’échelle nationale contre le méningocoque C serait de 87,7 % pour l’année 2018 contre 82,6 % au 31 décembre 2017.
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