Courrier des lecteurs

Inondations : il faut faire quelque chose !

Publié le 03/12/2018

Quelque chose doit être fait d'urgence contre le fléau des inondations. Chacun de nous, un jour ou l’autre, peut en être victime, dans sa personne ou dans ses biens. Un texte officiel mériterait d’être connu de tous. Une directive européenne datant de 2007 et transposée en droit français est relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation dans les pays membres. Ensuite, le plan de gestion des risques PGRI a été adopté en décembre 2015 et doit être évalué tous les six ans.

Ce plan comprend, pour les huit districts (bassins) hydrographiques de la métropole et les quatre DOM quatre grandes rubriques : prévention des inondations ; surveillance, prévisions, information ; réduction des vulnérabilités du territoire ; information préventive, éducation, conscience du risque. Après une évaluation préliminaire des risques d’inondations, tous les aspects en rapport avec les inondations, quelle qu'en soit leur cause, sont envisagés, district par district (...)

Le texte est remarquable. Mais on est encore loin du but. Gérer la crise c’est très bien, la prévenir, c’est infiniment mieux. Et tandis que les années passent, les inondations reviennent, frappant ici, frappant là, dévastant des régions, ruinant des localités, précipitant de malheureux concitoyens dans le désastre et le désespoir. Sans parler des millions engloutis (c’est le cas de le dire). Et les pauvres gens qui voient disparaître leur maison, leur bien, les souvenirs d’une vie. Et les morts !

Cela ne peut pas continuer. Que, se basant sur le remarquable travail préparatoire déjà effectué, l’on pare au plus pressé, effectuant les travaux nécessaires dans les zones à risque élevé. Cela pour les urgences. En outre, dans le pays tout entier, que l’on prenne des mesures de protection de l’environnement, qui participeront à la protection contre les inondations : rétablissement des haies, agriculture raisonnée, faisant l’économie des pesticides qui nuisent à la qualité du sol en tuant tant d'insectes utiles, de lombrics, sans lesquels le sol, non aéré, durcit, s'imperméabilise, favorisant le ruissellement des eaux, facteur d’inondations. Et que l’on n’entreprenne ensuite, au plus vite, des travaux partout où c’est nécessaire. Passons, d’un texte, à une action concrète basée sur ce texte !

La France, couverte de tant d’ouvrages d’ingénierie et d’architecture, bâtiments, ponts, tunnels… La France, qui a construit le canal du Midi au temps de Louis XIV… La France est capable d'être efficace dans la lutte contre les inondations, si elle s’en donne les moyens. On a les ingénieurs, on a la main-d’œuvre. On dira, bien sûr qu’on n'a pas l’argent. Mais mieux vaut dépenser pour sauvegarder ce qui construit, que dépenser pour réparer ce qui est détruit. L'heure est venue de passer à l’action !

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Dr Sharon Deslignères Paris (75)

Source : Le Quotidien du médecin: 9707