Pendant les 10 premiers mois de 2018, le nombre d’appels mensuels a été compris entre 52 et 795 par mois, dont 600 appels dits cliniques c’est-à-dire nécessitant un accompagnement psychologique à plus ou moins long terme. Les autres appels concertaient des problèmes conjoncturels et sociaux (juridiques, financiers…). L’analyse de la nature des problématiques avancées montre que les demandes professionnelles sont très majoritaires (82 % contre 18 % de demandes personnelles). Les conflits professionnels et l’épuisement professionnel étaient les thématiques les plus représentées.
61 % de ces appels ont duré plus de 30 minutes. Au total, 269 soignants ont été pris en charge, dont 92 % de plus de 50 ans et 76 % de femmes.
Plus de 80 % des appelants n’ont pas fourni de données d’identification. Parmi ceux qui ont accepté d’être identifiés, les soignants d’Ile-de-France étaient surreprésentés. Au total, 42 % des appelants sont des infirmiers, 16 % des médecins généralistes, 14 % des médecins spécialistes et 3 % des masseurs kinésithérapeutes. Les libéraux sont un peu plus représentés que les hospitaliers.
Les psychologues ont estimé que 62 % des appelants présentaient un état psychologique nécessitant un suivi : 42 % de troubles anxieux, 40 % de troubles dépressifs, 5 % d’idées suicidaires, 5 % d’agitation, 4 % de signes de syndrome post-traumatique, 3 % d’insomnie.
Deux déclenchements du dispositif d’urgence ont été réalisés début 2018 en raison de risques suicidaires immédiats. La majorité des appelants ont bénéficié d’un support psychologique (57 %), les autres ont été suivis par écoute active (26 %) ou par délivrance d’information (17 %).
Les appelants ont été orientés en majorité (37 %) vers le PASS (« Programme Aide Solidarité Soignant » développé par le Conseil National de l’Ordre des Médecins et 7 associations historiques d’aide aux soignants), vers des psychologues du réseau (22 %), en consultation médicale (10 %) et en consultation psychiatrique (2 %). En outre, 24 % des appelants ont été mis en contact avec le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins et 6 % ont bénéficié d’un conseil juridique.
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