Deux arrestations dans l'affaire des oeufs contaminés

Publié le 10/08/2017

Du neuf pour les œufs. L'enquête sur la fraude à l'origine de la contamination de millions d'œufs en Europe au fipronil s'est accélérée jeudi en Belgique et aux Pays-Bas.

Aux Pays-Bas, deux dirigeants "de l'entreprise qui a probablement appliqué le produit dans les élevages avicoles" ont été arrêtés, selon le parquet. Pour les médias néerlandais il s'agit de ChickFriend, largement mise en cause par les éleveurs touchés.

En Belgique, onze perquisitions ont été menées "dans tout le pays" dans le cadre de l'enquête qui cible désormais 26 personnes et entreprises suspectes, selon le parquet d'Anvers (nord). Lequel précise que "près de 6 000 litres de produits interdits" ont été saisis en juillet dans une société belge. Là encore la justice n'a pas désigné nommément l'entreprise, mais elle est identifiée comme le distributeur de produits sanitaires pour l'élevage Poultry-Vision. Le dirigeant de Poultry-Vision a été "entendu" en juillet, puis "relâché sous strictes conditions", précise le parquet, qui "prend les faits très au sérieux, vu leur gravité, leur ampleur, leur caractère organisé et leur contexte international".

Ces opérations interviennent alors que la crise des œufs contaminés continue de préoccuper les autorités sanitaires en Europe, même si les risques pour la santé du consommateur sont a priori limités.

La France concernée

En dehors des pays d'origine, cinq pays ont annoncé avoir été livrés en œufs contaminés, dont la France où cinq entreprises spécialisées dans les produits dérivés ou transformés à base d'œufs ont reçu des lots contaminés, et où un élevage a été bloqué.

"La coopération doit mieux se passer à l'avenir", a tancé mercredi le ministre français de l'Agriculture Stéphane Travert, alors que son homologue belge Denis Ducarme venait d'accuser les Pays-Bas d'avoir traité avec légèreté un tuyau anonyme reçu en novembre 2016 sur la présence de fipronil dans les élevages néerlandais.

La Haye a réfuté toute accusation de négligence, assurant que le reproche "ne correspond pas (à la vérité)", selon Rob van Lint, inspecteur général de l'organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire NVWA.

"À ce moment-là, il n'y avait aucune indication d'un risque aigu pour la sécurité alimentaire. Il n'y avait pas d'indication que du fipronil pourrait se trouver aussi dans les œufs", a-t-il insisté.

(AVEC AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr