Outre leur impact sur le métabolisme glucidique, « l’exposition précoce aux PE pourrait aussi provoquer des altérations du comportement, des capacités cognitives et du contrôle hypothalamique de l’homéostasie endocrine », note le Pr Bourguignon (Liège). Les mécanismes sont encore mal connus. Pourrait intervenir une dysthyroïdie, les enfants contaminés in utero par un mélange de PCB et de BPA ont des taux de thyroxine diminués ; on constate aussi des anomalies dans le cycle cellulaire neuronal, ainsi que des modifications au niveau hypothalamique de l’expression du mRNA dans les gènes impliqués dans la neurotransmission GABAA.
Le distilbène a servi de « modèle » pour évaluer l’impact des PE ; l’étude française HHORAGES montre l’importance des perturbations psychiatriques chez les enfants exposés in utero (83 %). Une autre cohorte française, PELAGIE, met en évidence une association entre exposition aux solvants professionnels pendant la grossesse et hyperactivité et comportements agressifs chez l’enfant à 6 ans.
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