Peur de mal faire ou peur de faire mal ? C'est le dilemme posé aux élèves infirmiers et infirmières de la Fondation Oeuvre de la Croix Saint Simon de Montreuil filmés magnifiquement par Nicolas Philibert dans son dernier opus De chaque instant. En effet, pendant 1H45, le spectateur n'est pas lâché un instant par le réalisateur d'Etre et avoir et du Pays des sourds.
Le film est décliné en trois parties sur trois ans : la théorie partagée par les élèves dans une bonne ambiance consciencieuse, puis le passage à la pratique délicat, difficile et parfois même douloureux et enfin l'évaluation. A travers le regard de ces jeunes gens qui adorent (déjà!) leur métier, le monde de l'hôpital est superbement décrit avec ses paradoxes et ses moments intenses d'émotion. Le plus spectaculaire est sans aucun doute le passage à la pratique. La bonne humeur du début du film s'en ressent d'ailleurs. L'apprentissage des gestes techniques comme savoir piquer une veine, la confrontation à la douleur du patient, voire à la mort, les rapports bienveillants ou malveillants de l'encadrement... tout y passe. Et le bilan est opéré avec les professeurs à chaque fin de stage (qui dure six mois). Malgré quelques déceptions, frustations ou déjà certaines lassitudes, on sent le coeur de ces jeunes soignants battre très fort pour leur métier. Un espoir pour l'hôpital ?
De chaque instant, Nicolas Philibert, en salle depuis le 29 août 2018.
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